Lyon dévoré tout cru

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Michael BALCAEN , modifié à
Il n'y a pas eu de miracle pour l'Olympique Lyonnais à Santiago-Bernabeu. Jusqu'alors invaincus face au Real Madrid, les Rhodaniens ont pris l'eau dans la capitale espagnole, s'inclinant 3-0 sur des buts de Marcelo, Benzema et Di Maria à l'occasion de ce huitième de finale retour de Ligue des champions. Dans l'autre match de la soirée, Chelsea a décroché son billet sans briller face à Copenhague (0-0).

Il n'y a pas eu de miracle pour l'Olympique Lyonnais à Santiago-Bernabeu. Jusqu'alors invaincus face au Real Madrid, les Rhodaniens ont pris l'eau dans la capitale espagnole, s'inclinant 3-0 sur des buts de Marcelo, Benzema et Di Maria à l'occasion de ce huitième de finale retour de Ligue des champions. Dans l'autre match de la soirée, Chelsea a décroché son billet sans briller face à Copenhague (0-0). Lyon n'a pas réussi un nouvel exploit face à sa victime préférée sur la scène européenne. Une fin de série pour une première défaite face à des Merengue nettement supérieurs et qui filent logiquement vers les quarts de finale de la Ligue des champions. Car pour les Gones, la marche était tout simplement trop haute. Ils ont tout de même fait illusion en milieu de première période, mais alors qu'ils pensaient pouvoir rivaliser, ils ont encaissé un but qui les a assommés... Le choix de Puel de faire entrer Gomis dès la 46e minute pour densifier son attaque n'a rien changé. Au contraire, puisque le Real s'est ensuite baladé. José Mourinho avait ironiquement annoncé son intention de faire jouer son équipe défensivement. Dès les premières secondes de jeu, les Lyonnais ont compris qu'il n'en était rien. De fait, les Gones ont même subi un premier orage rapide avec un coup franc de Cristiano Ronaldo au-dessus (2e) puis surtout une double opportunité pour Marcelo. D'abord après une sortie de Lloris devant Özil, puis d'une frappe sans angle repoussée par un Lloris vigilant (4e). Sur le corner, la tête de Khedira heurte la transversale mais l'arbitre intervient pour une faute (5e). Fin de la première salve. Marcelo déclenche l'avalanche La deuxième est moins violente et débute par une perte de balle de Cissokho juste devant Benzema, qui essaye de lancer Ronaldo, en vain (11e). Xabi Alonso sert alors un Cristiano Ronaldo loin de son meilleur niveau. Le Portugais place tout de même une tête que Lloris capte bien (17e). L'Olympique Lyonnais relève doucement la tête en essayant de jouer un peu plus haut tout en restant solidement regroupé en défense. Delgado en profite pour enrouler sa frappe et obliger Casillas à la parade (21e). Le match devient franchement plus équilibré malgré une grosse frappe de Ronaldo que Lloris sort parfaitement (27e). Et alors que l'on sentait les Lyonnais vraiment capables de rivaliser, ils vont encaisser un but. Tout débute par une perte de balle rapide. Marcelo percute, joue un une-deux avec Ronaldo qui sert plein axe le Brésilien qui élimine Lovren avant de tromper Lloris (1-0, 37e). Le Real, qui semblait un peu moins bien, retrouve toute sa verve avec un nouveau mouvement initié par Marcelo, qui sert Benzema, lequel contraint Lloris à une parade de classe (41e). Dans la minute, Benzema inscrit un but de la tête refusé à juste titre pour hors-jeu (42e). C'est suffisant en tout cas pour Claude Puel qui, à la pause, modifie ses plans en lançant Gomis à la place de Briand (46e). Une modification en attaque qui ne coupe malheureusement pas les ailes madrilènes. Le deuxième acte débute par une nouvelle domination du Real, une première frappe de Benzema (47e), puis une action à deux entre le Français, qui chipe le ballon à Gourcuff, et Özil, dont la frappe passe au-dessus (52e). Sur le corner, Ronaldo reprend de la tête avant que Ramos ne s'y essaye à son tour sur le suivant... Des difficultés qui ne font que se confirmer, avec une tentative lointaine de Ronaldo (57e), puis surtout le deuxième but signé d'un Benzema qui profite d'un ballon qui traîne pour se présenter seul face à Lloris et doubler la mise (2-0, 66e). Les Lyonnais souffrent et ce deuxième but n'arrange rien, puisque Benzema est tout proche de s'offrir un doublé d'une reprise qui passe de peu au-dessus (68e). Le calvaire ne fait que s'intensifier dans les dernières minutes de la rencontre. Il n'y a plus qu'une équipe sur le terrain. Et ce n'est pas la frappe de Gomis qui change grand-chose (72e). Car en face, le Real a pris les choses en mains et suite à une mauvaise relance de Toulalan, Özil envoie Di Maria inscrire le 3e but d'un lob parfait (3-0, 76e). Le Real s'amuse, les "Olé" tombent des tribunes d'un stade Bernabeu évidemment comblé. En cette fin de match, Mourinho s'est même permis de largement faire tourner, ce qui a notamment permis à Karim Benzema de recevoir une belle ovation (84e). Ce lourd revers des Gones marque la fin de la malédiction pour des Madrilènes qui restaient sur six éliminations de rang au stade des huitièmes de finale. Lyon aura été son dernier bourreau. Il l'a payé cher.