Lyon avait de l'appétit

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A.S , modifié à
Accroché trois jours plus tôt par l'AC Ajaccio, l'OL a retrouvé le stade de Gerland mardi soir en très bonne disposition pour battre le Rubin Kazan (3-1) lors du barrage aller de la Ligue des champions. Des réalisations de Gomis et Briand notamment permettent à la formation de Rémi Garde d'aborder le match retour avec une relative sérénité car les Russes seront difficiles à manier.

Accroché trois jours plus tôt par l'AC Ajaccio, l'OL a retrouvé le stade de Gerland mardi soir en très bonne disposition pour battre le Rubin Kazan (3-1) lors du barrage aller de la Ligue des champions. Des réalisations de Gomis et Briand notamment permettent à la formation de Rémi Garde d'aborder le match retour avec une relative sérénité car les Russes seront difficiles à manier. Michel Bastos regrettera peut-être ce drôle de loupé de la 81e minute. Servi sur un plateau par un Gomis qui venait de transpercer la défense russe, le Brésilien de l'OL ratait le cadre vide. La faute au retour miraculeux de Kaleshin et au manque d'application de Bastos. L'OL menait 3-1 et ce but que l'on croyait tout fait aurait évidemment donné un autre goût au barrage retour qui s'annonce un peu plus compliqué dans une semaine à Kazan, un scénario redouté au moment du tirage au sort. Lyon est en danger craignait-on effectivement avec une équipe du Rubin Kazan comme obstacle à la phase de poules de la Ligue des champions. Un sentiment renforcé dès les premiers instants de la rencontre quand suite au deuxième corner consécutif des Russes, Dyadyun passait devant Lovren pour tromper Lloris d'une reprise croisée (0-1, 3e). L'Olympique Lyonnais ne gambergeait pas longtemps. Après un coup franc direct de Bastos qui achevait sa course au ras du poteau droit de Ryzhikov (7e), le Brésilien délivrait un centre brossé à souhait à hauteur du point de penalty repris impeccablement par Gomis. Un puissant plat du pied droit qui ne laissait aucune chance au gardien russe (1-1, 10e). Les joueurs de Garde, dominateurs depuis le début malgré ce mauvais coup de la 3e minute, continuaient d'appuyer franchement, en témoignent ces occasions signées Lisandro (15e, 17e), Gonalons (28e) et Briand (24e). L'ex-Rennais gâchait d'ailleurs la balle de break en n'appuyant pas suffisamment son lob (35e). Les joueurs de Rubin Kazan démontraient eux leur capacité à ressortir proprement les ballons et à respecter une discipline dans le placement tout en laissant toutefois l'adversaire débouler un peu trop tranquillement aux abords du rectangle. Et quand Lisandro répondit à l'appel de Gomis, l'ex-Stéphanois centrait fort côté gauche avant de voir le ballon détourné dans ses filets par Kvirkvelia (2-1, 40e). Irremplaçable Lloris La seconde période débuta avec une nouvelle frayeur pour le public de Gerland. Medvedev s'écroula dans la surface au contact de Lloris (48e) mais l'arbitre ne tombait pas dans le panneau de celui qui avait remplacé Dyadyun avant la pause, tout près derrière d'un coup de tête victorieux (49e). Des secondes intenses puisque l'OL n'était pas loin, par Briand, de profiter d'un petit cafouillage (51e). Dans la foulée, Garde sortait Cissokho pour Pjanic alors que Bastos ; généreux fournisseur de centre, reculait en défense (52e). Une arrière-garde bien heureuse de compter un gardien comme Lloris, à la parade sur un ballon de Karadeniz aimanté par la lucarne droite (55e). Malheureux contre l'AC Ajaccio trois jours plus tôt en trouvant cinq fois les poteaux, Lyon touchait la barre encore une fois, sur un coup de tête de Briand suite à un corner de Källström, mais le cuir ne faisait que glisser sur la transversale avant de passer la ligne (3-1, 71e). Après l'énorme loupé de Bastos (81e), les Gones auraient pu tromper une quatrième fois Ryzhikov par Gomis, devancé par Bocchetti (87e), et Lisandro (90e) dont la frappe enroulé trouva le gardien russe. Les Lyonnais nourrissent des regrets au vu du des occasions manquées mais ont démontré qu'ils pouvaient multiplier les efforts jusqu'au bout. Ils ont surtout su garder élevé un niveau de jeu, comme la Ligue des champions l'exige. Mais il ne s'agissait que d'un barrage aller. "Je ne pense pas qu'ils aient dit leur dernier mot, ce sont de battants", déclarait Gomis. Kazan sait aussi manier le ballon, c'est certain. La route vers la phase de groupes est encore semée de pièges..