Llodra s'est fait souffler

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Régis AUMONT , modifié à
Michaël Llodra n'a jamais réussi à inquiéter Novak Djokovic, lundi sur le gazon de Wimbledon. Le Français a eu beau proposer son tennis offensif, à aucun moment il n'a semblé en mesure de véritablement inquiéter le n°2 mondial vainqueur en trois petits sets (6-3, 6-3, 6-3). Un Serbe qui retrouvera le surprenant Bernard Tomic en quarts de finale.

Michaël Llodra n'a jamais réussi à inquiéter Novak Djokovic, lundi sur le gazon de Wimbledon. Le Français a eu beau proposer son tennis offensif, à aucun moment il n'a semblé en mesure de véritablement inquiéter le n°2 mondial vainqueur en trois petits sets (6-3, 6-3, 6-3). Un Serbe qui retrouvera le surprenant Bernard Tomic en quarts de finale. "Contre Dkoko tout peut se passer, le gazon n'est pas sa surface de prédilection." Michaël Llodra reviendra, peut-être, sur ses propos d'avant-match. C'est vrai que le jeu offensif du Français est censé mieux se prêter à l'herbe, sauf que le huitième de finale entre les deux hommes, lundi à Wimbledon, ne l'a pas indiqué. Djokovic, dont la meilleure performance à Londres reste jusque-là une demi-finale, n'a eu besoin que d'une heure et quarante-et-une minutes pour mettre fin au plus beau parcours du Parisien dans la levée anglaise du Grand Chelem. Seul homme, avec Federer, à avoir battu le Serbe depuis l'US Open 2010, ce à Bercy en octobre dernier, Llodra, pour espérer créer un nouvel exploit, aurait eu besoin de jouer son meilleur tennis. Ce qui passe toujours avec lui par l'efficacité de son service. Avec seulement 54% de première balle, 8 aces claqués pour 7 doubles fautes, "Mica" était bien en dessous de ses standards. Et derrière tout fut plus simple pour Djokovic, qui plus est l'un des tout meilleurs relanceurs du circuit. Plombé d'entrée par la perte des huit premiers points, Llodra, mené 0-3 en même pas dix minutes, ne s'est jamais relevé. Il a eu beau tenter de raccourcir les échanges, de monter parfois au bluff derrière un petit coup slicé, le n°2 mondial a trouvé à chaque fois la solution. Séché en trois manches (6-3, 6-3, 6-3), le Français, qui ne s'est procuré aucune balle de break, reste donc un peu sur sa fin, lui dont les Internationaux de Grande-Bretagne demeurent un tournoi fétiche malgré le peu de résultats qu'il y a obtenus. Son jeu d'attaquant lui permettra peut-être d'aller encore plus loin à l'avenir, même si les conditions de jeu à Londres sont aujourd'hui beaucoup plus lentes qu'il y a une dizaine d'années. Quant à Djokovic, futur adversaire du surprenant Bernard Tomic, tombeur en trois sets de Xavier Malisse (6-1, 7-5, 6-4), il semble de mieux en mieux s'adapter au gazon londonien.