Les tribulations d'Anelka en Chine

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FOOT - Le joueur français a été nommé jeudi entraîneur au Shanghai Shenhua.

Les aventures de Nicolas Anelka, transféré l’hiver dernier de Chelsea au Shanghai Shenhua, en Chine, promettaient d'être exotiques. Mais à ce point-là... Le club de la mégapole chinoise a en effet annoncé jeudi que l'ancien international français allait devenir… entraîneur adjoint, aux côtés de Jean Tigana. "Nous avons renvoyé les entraîneurs adjoints, Tigana demeure l'entraîneur", a annoncé le club, démentant une première rumeur qui faisait d’Anelka le nouveau coach de l’équipe. Mercredi, le quotidien Oriental Sports Daily avait annoncé le licenciement des trois entraîneurs adjoints arrivés à Shanghai dans les valises de Tigana, et le recrutement de quatre nouveaux, citant les Français Alioune Kissima Touré et Jean-Florent Ikwange Ibenge, et les Britanniques Dan Harris et Ian Michael Walker.

Adjoint ou entraîneur principal ?

Nicolas Anelka (930x620)

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Ce changement de staff intervient alors que le Shenhua connaît un début de saison très difficile, avec une seule victoire en cinq matches. Le week-end dernier, le club de Shanghai a concédé un match nul sur la pelouse du Hangzhou Greentown (1-1). C'est Anelka, le capitaine, qui a marqué le seul but de son équipe, son deuxième depuis le début de la saison. Après cinq journées, le Shanghai Shenhua ne pointe qu'à la onzième place (sur 16). Loin des ambitions du club, qui a recruté Anelka à prix d'or l'hiver dernier et qui le rémunère 234.000 euros... par semaine. Lors d'une conférence de presse, Anelka a prononcé ses premiers mots (convenus) d'"entraîneur" ("être entraîneur et être joueur sont deux choses différentes, mais j'aurai, sur le terrain, un meilleur contact avec mes partenaires) et refusé de commenter le sort de son coach Jean Tigana, laissant ainsi planer le doute sur son rôle exact : entraîneur principal ou adjoint ?

"C'est un nouveau challenge pour moi", dit Anelka :

Nicolas Anelka (930x620)

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L'arrivée d'Anelka "dans la structure d'entraînement" étonne, l'ancien attaquant de Chelsea ne disposant d'aucun diplôme dans ce domaine même si, du temps de Raymond Domenech à la tête de l'équipe de France, il lui arrivait de donner son avis sur la tactique de l'équipe... Plus qu'un choix technique, cette décision de nommer l'ancien international français à un poste d'entraîneur semble être un signe fort envoyé par Zhu Jun, le président du club. En clair, cela dit que le club peut se passer des adjoints de Tigana (et peut-être de Tigana lui-même) mais pas d'Anelka, recrue censée apporter au club une visibilité internationale.

Au début du mois, Zhu Jun, déçu de ne pas obtenir une part plus importante dans le capital, avait pourtant menacé de se désengager d'un club dans lequel il a déjà investi 600 millions de yuans, près de 71 millions d'euros. Visiblement, ce n'est pas le cas, à moins que la "promotion" d'Anelka ne vise seulement à rassurer les autres actionnaires... Jean Tigana, dont les trois adjoints ont été débarqués, doit se demander dans quelle galère (fortement rémunératrice) il s'est embarqué. Didier Drogba, lui, pourrait être tenté de ne pas y monter. Alors qu'Anelka avait annoncé en grandes pompes, en février dernier, la probable arrivée de son ancien coéquipier à Chelsea, la tendance semble s'être clairement inversée ces derniers jours. Et l'avant-centre ivoirien ne devrait finalement pas atterrir à Shanghaï. A moins qu'il n'apprécie les aventures très exotiques..