Les Anglais évaluent les "frenchies"

Un "petit prince", un "bad boy", "un bouledogue",... voilà comment les "frenchies" sont perçus en Angleterre.
Un "petit prince", un "bad boy", "un bouledogue",... voilà comment les "frenchies" sont perçus en Angleterre. © DR
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FOOT - Plusieurs français évoluent en Premier League. Revue d’effectif par la presse anglaise.

Mercredi soir à 21h, la France défie l'Angleterre à Wembley. Pour plusieurs joueurs tricolores, ce match amical sera aussi l'occasion d'affronter leurs coéquipiers en club. Depuis Éric Cantona, très nombreux sont les "frenchies" qui ont tenté l'expérience outre-Manche. Et toutes les semaines, la presse anglaise décortique les prestations des "froggies".

Evra, le "porte-flingue". En France, Patrice Evra est considéré comme le mutin numéro un de Knysna. De l’autre côté de la manche, Evra endosse plus le rôle de "porte-flingue" de Manchester United. A chaque rivalité avec un club adverse, Evra monte au créneau pour défendre l’honneur des diables rouges. Dernièrement, il s’est lâché sur l’ennemi juré, Manchester City. Dans le Sun, Evra avait déclaré : "ils disent toujours que c’est le plus grand club d’Angleterre mais ils ne nous battent jamais".
Sorte de Frédéric Lefebvre des Red Devils, Patrice Evra n’hésite pas à pointer les faiblesses de ses adversaires. En mai 2009, Evra est même qualifié de "bouledogue" pour une énième sortie dans la presse. Manchester United affronte Arsenal en demi-finale de la Ligue des champions et Evra tacle les Gunners : "ce soir, c’était une rencontre entre onze hommes et onze enfants".

Malouda, le chouchou. Après le fiasco en Afrique du Sud, les tabloïds anglais attendaient le petit "frenchie" au tournant. Mais force est de constater que le Florent Malouda en équipe de France n’a pas grand chose à voir avec le Florent Malouda à Chelsea. Auteur d’un début de saison canon chez les Blues (sept buts en treize matches), Malouda séduit la presse outre-manche. Le Sun est dithyrambique : "Florent Malouda a impulsé le sexy football" à Chelsea.
Dernier compliment signé Gérard Houiller, grand connaisseur du football anglais : "il est l’un des deux diamants des Blues avec Nicolas Anelka".

Nasri, le bon élève. Son entraîneur à Arsenal, Arsène Wenger, n’hésite pas à le dire à qui veut l’entendre : Samir Nasri est un "joueur de rêve". Le milieu de terrain des Gunners ne séduit pas seulement son coach. Les tabloïds anglais louent sa qualité technique. Le Sun parle même du "nouveau Zidane".
Elu meilleur joueur de Premier League au mois d’octobre, Samir Nasri a réussi à faire oublier la blessure de Cesc Fabregas à Arsenal. Mercredi soir, les médias anglais scruteront à la loupe la prestation de celui qu’ils surnomment souvent le "petit prince".

Anelka, le "bad boy" incompris. Après son exclusion de la Coupe du monde après son altercation avec Raymond Domenech, Nicolas Anelka est devenu la cible parfaite des tabloïds anglais. Le Morning Star en avait fait le nouveau "bad boy" de Premier League. On pouvait penser que l’ancien parisien allait passer une saison catastrophique. Que nenni, Anelka cartonne à Chelsea. Le Guardian l’a même récemment défendu. Pour le journal anglais, Anelka serait mal perçu en France, voire incompris. Pas sûr pour autant que le "gréviste" retrouve très rapidement ses petits camarades en équipe de France.

N’Zogbia, la valeur montante. Le milieu de terrain de Wigan est certainement plus connu outre-Manche qu’en France. Au mois d’août, Laurent Blanc lui a offert sa première sélection contre la Norvège. En Premier League, Charles N’Zogbia a déjà fait ses classes depuis plusieurs saisons.
Le Sun en a même fait une des "valeurs montantes" du football français. L’été dernier, il a alimenté la rubrique des transferts à maintes reprises. Annoncé à Liverpool puis à la Juventus de Turin, le jeune "frenchie" de 24 ans a finalement choisi de rester à Wigan. Pour combien de temps…