Le patron, c'est Toulouse

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Par Benoît Conta , modifié à
Malmené la semaine passée en Coupe d'Europe, face aux Harlequins, le Stade Toulousain a rappelé que sur la scène nationale, il n'a pour l'instant pas d'égal. En déplacement à Montpellier, pour un remake de la finale 2011, les hommes de Guy Novès, portés par un très bon Lionel Beauxis, se sont largement imposés (45-25) dans le cadre de la 13e journée, une victoire synonyme de titre honorifique de champion d'automne.

Malmené la semaine passée en Coupe d'Europe, face aux Harlequins, le Stade Toulousain a rappelé que sur la scène nationale, il n'a pour l'instant pas d'égal. En déplacement à Montpellier, pour un remake de la finale 2011, les hommes de Guy Novès, portés par un très bon Lionel Beauxis, se sont largement imposés (45-25) dans le cadre de la 13e journée, une victoire synonyme de titre honorifique de champion d'automne. "J'ai pris du plaisir." Le sourire fait plaisir à voir. En difficulté depuis son arrivée à Toulouse, notamment en raison de diverses blessures, Lionel Beauxis est sorti de sa boîte, vendredi, à Montpellier. Titularisé au poste de numéro 10, l'ancien Parisien a régalé, avec 28 points inscrits, dont trois drops. "Je suis très heureux de mon match. Mais c'est mon boulot de transformer les points de mon équipe, souffle l'ouvreur, au micro de Canal+ Sport. On avait une technique simple, celle d'occuper le terrain. On s'est très bien investis." Résultat des courses: un large succès (45-25) et un titre honorifique de champion d'automne, au terme de la phase aller. Privé de son capitaine, Fulgence Ouesdraogo, le MHR prend l'eau dès l'entame de la rencontre. Et s'il a beaucoup marqué par la suite, Lionel Beauxis fait d'abord parler son pied magique pour offrir un amour de passe à Maxime Médard, parfaitement lancé dans le dos de la défense (7-0, 7e). Deux drops de son numéro 10 plus tard, le Stade Toulousain a déjà fait le trou (16-3, 19e). "On n'a pas la main. On n'est pas rentrés dans le match. On est en retard, regrette alors Didier Bès, l'un des coaches héraultais. Chaque fois qu'ils s'approchent, ils scorent. Il va falloir s'y mettre." Fritz: "Un bon match à l'ancienne" Mais rien n'y fait, puisqu'après un bon travail de ses avants, Luke Burgess conclut et signe son deuxième essai cette saison (23-3, 31e). A la pause, la messe est pratiquement dite (26-6, 40e). "On a une très grosse conquête, un bon réalisme, note Vincent Clerc, toujours sur Canal+ Sport. Lionel (Beauxis) a su marquer les points quand il le fallait. On fait la partie qu'il faut face à Montpellier." Et si au retour des vestiaires, les Héraultais tentent de pousser et marquent même un essai par Van Vuuren (29-13, 52e), Lionel Beauxis est toujours là pour remettre les pendules à l'heure, en enquillant trois pénalités de rang (38-13, 64e). "Lionel a mis tout ce qu'il a voulu", rigole Florian Fritz. Et quand l'ancien Parisien sort, c'est pour laisser entrer Luke McAllister, qui adresse une superbe sautée pour Louis Picamoles, ce dernier aplatitissant devant son ancien public (45-18, 70e). "On a fait un bon match à l'ancienne, ajoute Fritz. On joue les coups qu'on a à jouer. Et voilà." Une semaine après sa défaite face au Harlequins, Toulouse retrouve donc sa vigueur, et à mi-parcours, toise ses treize adversaires du haut de sa première place. Pour Montpellier, après trois victoires de rang, la série s'arrête là. Fabien Galthié doit désormais s'atteler à relancer la machine dès la semaine prochaine, face au Racing Metro 92.