Le Maccabi rejoint le Pana

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T. P. , modifié à
Vainqueur de l'Euroligue il y a deux ans, le Panathinaïkos aura l'occasion de reconquérir le titre continental, dimanche. Opposé dans ce Final Four à Sienne, vendredi soir à Barcelone, le club grec a maîtrisé son sujet (77-69) et affrontera en finale le Maccabi Tel-Aviv, qui a dompté le Real Madrid (82-63).

Vainqueur de l'Euroligue il y a deux ans, le Panathinaïkos aura l'occasion de reconquérir le titre continental, dimanche. Opposé dans ce Final Four à Sienne, vendredi soir à Barcelone, le club grec a maîtrisé son sujet (77-69) et affrontera en finale le Maccabi Tel-Aviv, qui a dompté le Real Madrid (82-63). Panathinaïkos-Sienne: 77-69 La logique a été respectée à l'occasion de la première demi-finale de l'Euroligue. Vainqueur du Final Four il y a deux ans, et grand favori à la succession d'une équipe de Barcelone qu'il a éliminée en quarts, le Panathinaïkos a fait honneur à son statut contre Sienne (77-69), un peu moins au standing d'un tel évènement. Pour le spectacle, il fallait effectivement repasser ce vendredi soir au Palau Sant-Jordi, où Grecs et Italiens ont plus rivalisé en pertes de balle et shoots ouverts manqués qu'en actions d'éclat. Tant pis pour les spectateurs, surtout ceux de la Montepaschi qui, pour la quatrième participation de leurs protégés au dernier carré, s'est à nouveau inclinée aux portes de la finale. Comment Sienne aurait-il pu l'emporter avec un Kristof Lavrinovic gêné par trois fautes dès le milieu du deuxième quart-temps ? La sortie, même temporaire, du pivot lituanien à cet instant de la partie a complètement anéanti les chances des joueurs de Simone Pianigiani qui, à cet instant-là, menaient encore (27-22, 14e) avant de peu à peu perdre le fil face aux partenaires de Nick Calathes (17 points, 6 rebonds). Mais, une fois devant à la marque (32-30, 18e), le Pana n'a jamais été impérial pour autant. Si Mike Batiste (16 points, 7 rebonds) et Antonis Fotsis (14 points, 3 rebonds) ont fait en sorte que les Athéniens soient à l'abri, l'écart a rarement dépassé les dix unités, à part en fin de troisième acte (52-40, 29e). Auteur de 12 points et 4 rebonds, Malik Hairston a même permis aux Italiens, grâce à un tir primé, de recoller dans la dernière période (50-56, 31e), bien aidé par Rimantas Kaukenas (13 points, 3 rebonds). Mais le rendement limité de Kristof Lavrinovic et Milovan Rakovic, les deux points forts de Sienne dans la raquette, et un dramatique déficit d'adresse (17/47 soit 36,1% à deux points, 5/20 soit 25% à trois points) ont trop pénalisé la Montepaschi. Zeljko Obradovic, le coach le plus récompensé de l'histoire de l'Euroligue, aura donc l'occasion de remporter dimanche son huitième titre. Mais face au Maccabi Tel-Aviv, équipe plus joueuse et sans doute plus dangereuse, ce ne sera pas la même histoire... Maccabi Tel-Aviv-Real Madrid: 82-63 Il faut généralement être deux pour faire un grand match. Mais le Maccabi Tel-Aviv était un peu trop seul, ce vendredi soir, face au fantôme du Real Madrid (82-63), qui a complètement disparu après le repos alors qu'il avait plutôt bien tenu la route deux quart-temps durant. Le club espagnol, le plus titré dans l'histoire de la compétition, n'a rien pu faire pour goûter à nouveau à une finale qui le fuit depuis 1995. Parce que la puissance offensive des joueurs de David Blatt l'en a empêché. Et parce que son manque de réussite (13/41 à deux points soit 31%) l'a trop handicapé pour espérer une fin meilleure. Comme en 2000 et 2001, les Israéliens retrouveront donc le Panathinaïkos sur la dernière marche du Final Four, et ce n'est vraiment pas étonnant. Le score aurait pu être bien plus lourd pour les Madrilènes si le Maccabi avait été à l'aise sur la ligne des lancers francs (8/16 soit 50%). C'est d'ailleurs en partie à cause de cela que Tel-Aviv n'a pas fait le trou à la mi-temps (32-29, 20e). Sofoklis "Baby Shaq" Schortsanitis (16 points, 5 rebonds) avait pourtant insisté de tout son poids dans la raquette, mais Ante Tomic a bien résisté (17 points, 6 rebonds). Ce n'est qu'après la pause, surtout en début de dernier acte, dans le sillage notamment de Chuck Eidson (19 points, 8 rebonds) et Jeremy Pargo (13 points, 7 passes), que les Israéliens ont creusé l'écart, profitant de leur adresse à longue distance pour se mettre à définitivement à l'abri (12/23 soit 52%). Le suspense attendra, espérons-le. Car jusqu'ici, ce Final Four n'est pas à la hauteur du précédent.