Le Castellet-Spa, tandem d'avenir ?

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Yannick SAGORIN , modifié à
Le retour de la F1 en France ? L'idée est excellente mais peine à se concrétiser. La solution miracle se trouverait dans l'alternance, comme l'évoque le promoteur du Grand Prix de Belgique dans les pages du Journal du Dimanche. Le circuit Paul-Ricard du Castellet, qu'apprécie tout particulièrement Bernie Ecclestone, pourrait dans cette optique décrocher la timbale.

Le retour de la F1 en France ? L'idée est excellente mais peine à se concrétiser. La solution miracle se trouverait dans l'alternance, comme l'évoque le promoteur du Grand Prix de Belgique dans les pages du Journal du Dimanche. Le circuit Paul-Ricard du Castellet, qu'apprécie tout particulièrement Bernie Ecclestone, pourrait dans cette optique décrocher la timbale. Depuis 2008, la F1 a déserté l'Hexagone. Exit le cadre bucolique de Magny-Cours et le projet francilien de Flins, l'élite de la course automobile est un luxe que la France n'a plus les moyens de s'offrir. Le problème se pose pour tous les Grands Prix européens historiques - sans exception ou presque. Même le très apprécié rendez-vous de Spa-Francorchamps est à bout de souffle, lâché par les pouvoirs publics locaux et menacé chaque année de banqueroute, avec pas moins de 4 millions d'euros de dettes à éponger chaque saison. La solution miracle, pourtant, semble exister, suggérée par Bernie Ecclestone même: l'alternance, voilà le remède des incontournables contournés. "Il m'a soufflé l'idée d'alterner avec l'Allemagne. Il pousse à ce que les Européens s'associent de cette manière", révèle ainsi André Maes, le promoteur du Grand Prix de Belgique, dans les colonnes du Journal du Dimanche. Et l'intéressé d'ajouter: "J'ai été sollicité à ce sujet en début d'année par des responsables français. Cela peut m'intéresser, j'attends des nouvelles..." Face aux nouveaux eldorados que sont Dubaï, Singapour, l'Inde ou la Russie aux yeux du grand argentier de la F1, toujours prompt à repousser les frontières de sa discipline pour récolter les fruits juteux, sonnants et trébuchants de ses négociations, l'union peut effectivement faire la force des Grands Prix du Vieux continent. Guère plus assuré de figurer au calendrier mondial au-delà de 2012, Spa pourrait ainsi trouver son compte à s'associer à son voisin d'outre-Quiévrain. La perspective d'une économie de 25 millions d'euros tous les deux ans n'étant pas négligeable. Fillon mandate Boullier Reste à définir le terrain de jeu français susceptible d'honorer un tel accord. Malgré des efforts certains pour dépoussiérer Magny-Cours, Le Castellet paraît aujourd'hui tenir la corde pour donner vie à ce projet. "C'est sûrement l'un des meilleurs circuits au monde. Ce serait l'idéal", s'enthousiasmait encore Bernie Ecclestone en octobre dernier, avant d'assurer: "Si quelqu'un vient me voir en me disant 'J'ai l'argent et le circuit qu'il faut pour organiser un Grand Prix', peu importe si ces promoteurs sont des Chinois, du moment que l'on court en France, je serai content !" Aux mains de son ex-femme Slavica Ecclestone, le circuit Paul-Ricard, théâtre du Grand Prix de France dans les années 70 et 80, fait aujourd'hui l'unanimité. Y compris au sein de la majorité politique. Selon le Journal du Dimanche, le Premier ministre François Fillon aurait lui-même mandaté Eric Boullier, manager du team Lotus Renault et représentant de pilotes, pour faire avancer le dossier. Quoiqu'il advienne, la F1 ne devrait pas refaire escale en France avant 2013...