Le CNOSF ne perd pas la flamme

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Guillaume BARDOU Br De Sports.fr , modifié à
L'échec d'Annecy 2018 a entraîné la réunion ce mardi à Paris du Comité national olympique et sportif français (CNOSF). L'instance a pris la décision de ne pas concourir pour l'organisation des Jeux Olympiques d'été 2020, fermant la porte à une candidature parisienne. Une réflexion doit désormais être menée avant d'annoncer la future politique à la fin de l'année. Une obligation pour enfin mener un projet à la victoire...

L'échec d'Annecy 2018 a entraîné la réunion ce mardi à Paris du Comité national olympique et sportif français (CNOSF). L'instance a pris la décision de ne pas concourir pour l'organisation des Jeux Olympiques d'été 2020, fermant la porte à une candidature parisienne. Une réflexion doit désormais être menée avant d'annoncer la future politique à la fin de l'année. Une obligation pour enfin mener un projet à la victoire... Reculer pour mieux sauter, voilà en quelque sorte la politique prônée par le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) ce mardi. Tant pis pour Paris 2020 ou l'ambition de Christian Estrosi décidé à lancer une nouvelle candidature de Nice pour les Jeux d'hiver 2022 après qu'Annecy lui ait été préféré pour 2018. Avec le résultat que l'on connait, celui d'un dossier recevant péniblement 7 voix sur 95, pour l'un des bides les plus retentissants dans l'histoire des élections du CIO. Car si certaines villes avaient dans le passé obtenu récemment moins de votes (Osaka pour les JO d'été 2008 ou Bertchesgaden en 1992 pour les JO d'hiver), c'était en présence de candidatures bien plus élevées, diluant davantage les bulletins. Le message était donc fort de la part du CIO, un véritable vote sanction pour Annecy en même temps qu'un coup de coeur pour Pyeongchang, candidature d'avenir d'un point de vue économique, un aspect devenu primordial comme Sotchi ou Rio ont pu le prouver dans le passé. Ce mardi, le CNOSF a voulu montrer qu'il avait saisi le message. Hors de question d'abandonner l'idée d'accueillir les Jeux mais plus jamais comme ça. Or le CIO impose que toute candidature pour les Jeux d'été 2020 soit officialisée par les Comités nationaux le 1er septembre prochain. Une réponse avant la fin de l'année Un délai bien trop court pour assurer aux membres de Lausanne avoir compris et changé. "Une nouvelle candidature olympique devra porter la vision du mouvement sportif pour le sport de demain", précise ainsi le communiqué du CNOSF ce mardi après-midi. "Elle devra être travaillée suffisamment en amont et être menée en totale synergie par le mouvement sportif, la ville candidate et l'État." Une collaboration indispensable que les candidatures françaises récentes n'ont jamais su trouver, entre omniprésence politique pour Paris 2012 et têtes d'affiche sportives lâchées sans grand soutien dans la cage aux fauves concernant Annecy 2018. Le CNOSF entend donc lancer une réflexion globale trop longtemps ignorée. "Le CNOSF définira, avant la fin de l'année 2011, les conditions d'un futur projet. Ainsi, le CNOSF indique qu'il n'y aura pas de candidature à l'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d'été de 2020, et qu'il ne donnera pas d'écho immédiat aux sollicitations dont il pourrait être l'objet de la part des villes, territoires ou personnes". Le verdict est clair, il faut renoncer à 2020 pour espérer enfin pouvoir l'emporter et briser cette image de perdant qui colle désormais à la peau des représentants français. Travailler pour une meilleure représentation au quotidien au CIO (via l'élection d'un nouveau membre prochainement, Tony Estanguet faisant figure de candidat rêvé une fois sa carrière terminée ?), corriger son image et trouver une personnalité capable de fédérer toutes les parties, le chantier est immense car bâti sur un champ de ruines dont il faudra pourtant savoir exploiter les maigres fondations... Une candidature enfin victorieuse semble à ce prix. Il était en effet enfin temps de retenir les leçons de quatre échecs consécutifs (Lille 2004, Paris 2008, Paris 2012, Annecy 2018).