Le Bayern pris dans l'Eto'o

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Loïc MOREAU , modifié à
Buteur et double passeur décisif lors de la qualification face au Bayern Munich (2-3), mardi, en huitième de finale retour de la Ligue des champions, l'attaquant de l'Inter Milan, Samuel Eto'o, a de nouveau prouvé qu'il était indispensable aux Nerazzurri. Et au football tout court. Le Camerounais est même en passe de faire mieux que lors de sa dernière saison record au FC Barcelone.

Buteur et double passeur décisif lors de la qualification face au Bayern Munich (2-3), mardi, en huitième de finale retour de la Ligue des champions, l'attaquant de l'Inter Milan, Samuel Eto'o, a de nouveau prouvé qu'il était indispensable aux Nerazzurri. Et au football tout court. Le Camerounais est même en passe de faire mieux que lors de sa dernière saison record au FC Barcelone. "Eto'o et Gomez ? On ne peut pas les comparer. Eto'o possède une maturité et une régularité impressionnante. C'est un joueur incroyable. L'un des meilleurs au monde. Gomez effectue sa meilleure saison. Mais il a encore le temps." Pour Leonardo, l'entraîneur intériste interrogé en conférence de presse d'avant Bayern Munich-Inter Milan sur qui est le meilleur entre l'attaquant camerounais et son homologue allemand cette saison, il n'y a pas photo. Encore moins après le huitième de finale retour de Ligue des champions de mardi. Encore plus fort qu'à Barcelone ? Aujourd'hui, les seuls à pouvoir tenir la comparaison avec l'Intériste s'appellent Lionel Messi (FC Barcelone) et Cristiano Ronaldo (Real Madrid). Le Camerounais a d'ailleurs rejoint mardi l'Argentin au classement des buteurs de la compétition, après son 8e but inscrit dès la 4e minute de jeu. Son 32e en 40 matches avec les Nerazzurri toutes compétitions confondues cette saison. "Samu" est à quatre buts de son record établi en 2008-2009 avec le FC Barcelone (36 buts en 52 matches). Et dire qu'il a manqué trois matches de Serie A en décembre suite à une suspension pour un coup de tête sur Bostjan Cesar... Après un premier exercice décevant en Italie (16 buts en 48 matches), celui qui vient de fêter ses 30 ans est en passe de faire mieux qu'en Espagne. Pandev: "Eto'o m'a offert un caviar" Plusieurs raisons à cela. D'abord, son replacement à la pointe de l'attaque, initié par Rafael Benitez et maintenu par Leonardo. Déplacé sur le côté gauche par José Mourinho en 2009-2010, le natif de Nkon est plus prolifique dans l'axe (son poste de prédilection), seul ou avec un coéquipier, comme avec Goran Pandev mardi. Eto'o est également dispensé de travail défensif, contrairement à l'an passé où il jouait parfois les arrières-droit pour donner un coup de main. L'ex-Barcelonais profite aussi de la méforme et des blessures de Diego Milito, rayonnant l'an passé mais fantomatique depuis le début de saison. Mais ce n'est pas pour autant que le joueur africain 2010 reste planté devant à attendre le ballon. Il harcèle, récupère, décroche, dribble, sert. Breno, le défenseur central brésilien du Bayern Munich, se souviendra longtemps de son face-à-face avec Eto'o, qui l'a littéralement avalé sur le troisième but. "Eto'o m'a offert un caviar. Il ne me restait plus qu'à la mettre dedans. Je ne pouvais pas faire autrement", reconnaissait Goran Pandev sur le site du club. Infatigable travailleur, l'homme du match a certes marqué. Mais il a surtout délivré deux passes décisives. Preuve de son implication personnelle et collective. Si l'Inter Milan a tout gagné l'an passé, il le doit beaucoup à Diego Milito. S'il parvient à tout conserver, il le devra surtout à Samuel Eto'o.