Le Barça n'avait pas besoin d'eux

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Thomas SINIECKI , modifié à
Malgré les absences de quatre titulaires (Puyol, Valdes, Xavi et Alves), Barcelone s'est baladé à Majorque (3-0), lors de la 25e journée de Liga. Loin de son niveau un peu plus mitigé affiché lors des deux derniers matches, le Barça a retrouvé ses standards. Soirée parfaite pour les hommes de Guardiola, puisque le Real, avec Benzema, pointe désormais à sept longueurs suite à son nul à La Corogne (0-0).

Malgré les absences de quatre titulaires (Puyol, Valdes, Xavi et Alves), Barcelone s'est baladé à Majorque (3-0), lors de la 25e journée de Liga. Loin de son niveau un peu plus mitigé affiché lors des deux derniers matches, le Barça a retrouvé ses standards. Soirée parfaite pour les hommes de Guardiola, puisque le Real, avec Benzema, pointe désormais à sept longueurs suite à son nul à La Corogne (0-0). Qui dit Barça touché ne dit pas Barça coulé. Loin de là. Privé de 40% de son équipe type, le double champion d'Espagne n'en a pas moins décroché une victoire très aisée à Majorque (3-0), malgré un début un peu poussif. Battus à Arsenal il y a dix jours en Ligue des champions, les hommes de Guardiola restaient sur un succès difficile la semaine dernière en Liga, au Nou Camp face à Bilbao (2-1). Mais les premiers doutes qui pouvaient s'installer ont été rapidement dissipés aux Baléares. Malgré les absences de Puyol, Valdes et Xavi, tous les trois blessés, ainsi que de Daniel Alves suspendu, Barcelone a retrouvé la manière. Même si l'opposition n'était sans doute pas la plus consistante qui soit, en l'occurrence celle d'un 11e de Liga au coup d'envoi, les Catalans se devaient de retrouver plus de constance dans leur jeu par rapport aux deux matches précédents. Un problème de riche, certes, puisque les Blaugranas restaient quand même sur une victoire. Mais telle est l'exigence barcelonaise... Les absents, tous regroupés sur les lignes arrières ou l'entrejeu, n'ont donc pas causé de tort. Et le seul secteur non touché - à savoir l'attaque - a répondu présent, puisque Messi, Villa et Pedro ont tous les trois marqué. Messi, premier but de la tête Toutefois, le Barça a quand même mis du temps à démarrer, avec une première demi-heure disputée sur un tout petit rythme d'un côté comme de l'autre. Ce n'était de toute façon pas pour déplaire à Majorque, qui a tremblé pour la première fois à la demi-heure de jeu pile, lorsque Messi enlève trop sa frappe suite à un une-deux dans la surface avec Iniesta (30e). Après un centre fuyant non repris d'Adriano (37e) - qui a remplacé Alves au pied levé avec les mêmes montées incessantes - le Ballon d'Or ouvre la marque d'une tête lobée, suite à un premier contrôle du crâne, déjà, et grâce à une merveille de louche de Keita (0-1, 38e). Sur ses 26 buts en Liga, jamais Messi n'avait encore marqué de la tête. A partir de ce premier but, le reste ne devient que formalité. Parti à la limite du hors-jeu, Villa profite d'une passe millimétrée de Busquets pour s'en aller dribbler Aouate et marquer sans opposition (0-2, 56e). Réglé à la perfection, l'ancien Valencian a inscrit un but sur chacun des quatre derniers matches. Pedro conclut enfin cette douce soirée par un coup de canon sous la barre, de l'entrée de la surface (0-3, 66e). Le tranquille succès tourne à la démonstration, à laquelle Iniesta n'est pas loin d'apporter son écot (73e). Barcelone retrouve la forme, loin de ses bases et sans quatre de ses cadres. De là à affirmer que le Barça, comme tout le monde, a parfois besoin de faire tourner, le pas est un peu trop important. En face, ce n'était que Majorque, bien trop loin du niveau de son adversaire pour que Guardiola soutire de ce match une tendance à suivre. Quoi qu'il en soit, la soirée est idéale pour le double champion d'Espagne, qui a peut-être effectué un pas important vers un troisième titre de suite samedi. En effet, le Real Madrid a été tenu en échec à La Corogne (0-0) et se trouve désormais à sept points au classement. Malgré une poussée en fin de match, avec notamment deux tirs sur le poteau d'Adebayor (79e) et de Ronaldo (82e), un exploit d'Aranzubia devant Di Maria juste après cette tentative du Portugais, ou encore deux ratés de Benzema (84e, 90e+3), les hommes de Mourinho n'ont pas réussi à forcer la décision. Le statut de l'attaquant français va peut-être vaciller à nouveau - malgré sa titularisation en Galice - au vu de ces deux occasions énormes manquées. De Lyon à La Corogne, en seulement quatre jours, Benzema est soudainement redescendu de son piédestal.