Le Barça à l'arrêt

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François QUIVORON , modifié à
LIGUE DES CHAMPIONS - Barcelone a concédé le match nul (1-1) sur la pelouse du Rubin Kazan.

LIGUE DES CHAMPIONS - Barcelone a concédé le match nul (1-1) sur la pelouse du Rubin Kazan. En trois rencontres de Ligue des champions, le FC Barcelone n'est toujours pas parvenu à battre le Rubin Kazan. Etrange série pour ce cador du football européen. Après la défaite surprise concédée en Camp Nou (1-2) et le résultat nul ramené de Russie (0-0) l'an dernier à l'occasion de la phase de poules, les deux équipes se retrouvaient encore cette année dans le groupe D. Et sur leur terrain, les Russes ont une nouvelle fois réussi à déjouer les pronostics en tenant en échec les Barcelonais (1-1). Les double champions de Russie se relancent donc dans la compétition après le revers concédé à Copenhague (0-1) il y a deux semaines. Rien d'alarmant pour le Barça, large vainqeur du Panathinaïkos (5-1), même si Guardiola et ses hommes étaient sans doute animé d'un sentiment de revanche. La saison dernière, Messi avait participé aux deux rencontres entre les deux équipes sur la scène européenne. Tout juste remis de sa blessure à la cheville droite, contractée après un vilain tacle du défenseur de l'Atletico Madrid Ujfalusi, l'Argentin était ménagé pour ce déplacement au Tatarstan en débutant le match sur le banc des remplaçants. Guardiola avait donc remis les clés de l'animation offensive catalane entre les mains d'Iniesta, Villa et Pedro. Ces deux derniers étaient d'ailleurs à l'origine des principales occasions barcelonaises lors de la première période, avec Villa en passeur et Pedro en finisseur. Sans réussite puisque la barre repoussait une première tentative (12e), avant que le jeune espagnol ne manque le cadre à deux reprises (26e et 43e). Martins rate la balle de match, Iniesta aussi Et comme souvent lorsque la réussite n'est pas au rendez-vous, l'adversaire en profite. Bien regroupés en défense, les Russes procédaient en contres rapides. Sur l'un d'eux, Kaleshin parvenait à se faufiler dans la surface, sur le côté gauche. Pris de vitesse, Daniel Alves fauchait le milieu de Kazan. Penalty indiscutable que Noboa transformait en force (1-0, 30e). Celui accordé en seconde période à Iniesta l'était un peu plus. Le buteur de la finale de la Coupe du monde trouvait un trou de souris dans la défense russe et s'écroulait sur une charge de Salukvadze. Villa ne tremblait pas égaliser, même si le portier de Rubin, Ryzhikov, était tout proche de stopper sa frappe au ras du poteau (1-1, 60e). Sur le premier tir cadré des Catalans depuis le début de la rencontre. L'heure de jeu, c'était le moment choisi par Guardiola pour lancer Messi sur le terrain à la place de Mascherano, signe que l'entraîneur du Barça voulait à tout prix la victoire. Avec un quatuor offensif détonnant, les Barcelonais campaient dans la moitié de terrain russe, à la recherche de leur deuxième but de la soirée. Mais Alves (62e) et Messi (71e) échouaient tous deux sur Ryzhikov. Obafemi Martins, transfuge du club russe cet été, faillit même offrir la victoire à son équipe en catapultant un ballon de la tête sur la base du poteau de Valdes (87e). Avertissement sans frais pour les Catalans qui avaient la balle de match dans les pieds dans le temps additionnel, mais Iniesta enlevait trop sa frappe qui frôlait la lucarne (90e, +3). Rendez-vous au Camp Nou pour briser la série.