La vidéo refait parler d'elle

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AXEL CAPRON, avec Alexandre MISPELON , modifié à
CM 2010 - Le but injustement refusé à l'Angleterre relance le débat sur l'arbitrage vidéo.

CM 2010 - Le but injustement refusé à l'Angleterre relance le débat sur l'arbitrage vidéo."Comment le juge de touche et l'arbitre ont-ils pu manquer ça ? Cette erreur n'aurait jamais dû arriver, c'est la pire erreur qu'on ait jamais vue." A peine quelques minutes après la fin du huitième de finale entre l'Allemagne et l'Angleterre, Andy Murray, qui disputera lundi son... huitième de finale à Wimbledon face à Sam Querrey, ne cachait pas son incompréhension sur Twitter suite à la grosse erreur d'arbitrage de M. Larrionda et de son assistant, qui n'ont pas vu peu avant la mi-temps le ballon franchir la ligne sur un lob de Lampard. Une "non-décision" qui relance inévitablement le débat sur l'arbitrage-vidéo, domaine dans lequel le tennis a depuis belle lurette fait sa révolution en introduisant le "hawk-eye" qui, s'il n'est pas sans faille, a contribué à diminuer de façon conséquente les erreurs d'arbitrage et donc les contestations des joueurs.Le rugby, sport de tradition s'il en est, a pourtant lui aussi basculé vers une évolution technologique qui a fait ses preuves, le football toujours pas, à cause des résistances en plus haut lieu de messieurs Blatter et Platini, présidents de la Fifa et de l'UEFA. Ces derniers ne vont pas manquer d'essuyer dans les jours qui viennent un feu nourri de critiques venues d'outre-Manche, elles ont d'ailleurs déjà débuté. En France, le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre a annoncé, lundi, la mise en ligne sur le site du parti présidentiel d'une pétition demandant la mise en place de l'arbitrage vidéo dans le football. "On est sur un sujet qui est, me semble-t-il, très important. Bien sûr, on sort des questions aussi essentielles que la retraite. Mais le football, cela compte, le sport, cela compte", a déclaré le responsable français.Capello ne comprend pasUne revendication que partage évidemment le sélectionneur des Three Lions, Fabio Capello, même si ce dernier n'échappera pas lui non plus à son flot de critiques tant l'Angleterre a déçu lors de ce Mondial. "C'était très important pour nous de marquer ce deuxième but. Je ne comprends pas pourquoi, dans un monde où la technologie est partout, on en est encore à débattre de cela. Je pense que nous jouions bien à 2-1, il y aurait dû avoir 2-2... Nous avons commis des erreurs, mais l'arbitre en a fait une plus grosse. C'est le football." Une situation amenée à perdurer, la Fifa ayant, lundi, une nouvelle fois écarté l'idée d'un recours à la vidéo durant les matches. Pour Bruno Derrien, consultant sur Sports.fr, ce débat doit pourtant avoir lieu: "On est en plein dans le débat, c'est SOS arbitre ! On voit tout clairement quand le ralenti passe, alors qu'à vitesse réelle, on peut avoir un doute." Selon l'ancien arbitre français, si la vidéo aurait pu permettre sur cette action de rattraper le mauvais placement de l'assistant, l'erreur aurait aussi pu être évitée si un arbitre de surface avait été présent, comme cela a été le cas cette saison en Ligue Europa avec l'expérience tentée pendant un an d'un quintet arbitral composé notamment de deux assistants se cantonnant à la surface de réparation. Bref, le serpent de mer de l'arbitrage vidéo va revenir à la surface, pour un nouveau coup d'épée dans l'eau ?L'action de la discorde: