La Juve dopée à l'EPO en 1996 ?

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avec AFP , modifié à
FOOT - Deux scientifiques italiens cités par une TV néerlandaise l'affirment dans une émission.
Zidane au procès de la Juventus (930x620)

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Alors que la Juventus Turin a retrouvé cette saison sa place parmi les grands d'Europe avec un deuxième titre de championne d'Italie consécutif et un quart de finale de Ligue des champions, son passé sulfureux refait surface. Il ne s'agit pas du Calciopoli, qui avait privé la Vieille Dame de ses titres de 2005 et 2006 pour une affaire de matches truqués, mais d'une plus ancienne affaire encore, celle dite du procès de la Juventus, qui eut lieu de janvier 2002 à novembre 2004 (ici en photo Zinédine Zidane lors de son audition en janvier 2004), autour des pratiques supposées dopantes du club entre 1994 et 1998. Au cœur de ces années de domination, la Juve avait notamment remporté la Ligue des champions en 1996 aux dépens du club néerlandais de l'Ajax Amsterdam (1-1, 4-2 aux tab).

La Juve remporte la C1 le 22 mai 1996 :

Selon deux scientifiques italiens qui témoignent sur NOS, la télévision publique... néerlandaise, les joueurs de la Juve, dont l'actuel sélectionneur des Bleus, Didier Deschamps, s'étaient dopés pour cette finale qui eut lieu en Italie, à Rome. Pour Giuseppe d'Onofrio et Alessandro Donati, il ne fait guère de doute, au vu des documents reprenant notamment des analyses des échantillons sanguins de joueurs, que les Turinois "ont été préparés à l'EPO" avant la finale. Selon son site internet, la NOS diffusera dimanche soir à 22h15 un reportage complet censé étayer les dires de d'Onofrio et Donati.

Antonio Conte en mai 2013 (930x1240)

Giuseppe d'Onofrio n'est pas un inconnu. Ce spécialiste en hématologie avait déjà émis l'hypothèse d'un dopage au sein de la Juve lors du procès ouvert en 2002, qualifiant les données sanguines des joueurs d'"étranges". L'expert avait notamment pointé du doigt les variations d'une saison sur l'autre des données sanguines de deux joueurs : Alessio Tacchinardi et Antonio Conte (photo), qui est l'actuel entraîneur de la Juve... Selon le récit du correspondant du quotidien Libération de l'époque, d'autres joueurs, comme Angelo di Livio, Moreno Torricelli et Didier Deschamps, auraient également reçus à plusieurs reprises des doses d'EPO, produit interdit qu'on allait apprendre à connaître un an plus tard "grâce" au Tour de France 1997 et à l'affaire Festina.

D'abord condamné en première instance à une peine de prison d'un an et dix mois ferme, le médecin de la Juventus Turin, Riccardo Agricola, fut relaxé en appel en 2005 puis bénéficia de la prescription des faits par la Cour de Cassation deux ans plus tard. Le documentaire diffusé dimanche par NOS permettra peut-être d'en savoir plus sur les pratiques qui prévalaient à l'époque  dans le vestiaire des Bianconeri.