JO : Emmons a la gâchette fébrile

Contrairement à 2004 et 2008, Matthew Emmons n'a (presque) pas vendangé son dernier tir.
Contrairement à 2004 et 2008, Matthew Emmons n'a (presque) pas vendangé son dernier tir. © REUTERS
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Héros malheureux des deux Jeux précédents, l’Américain a manqué l'argent sur son dernier tir.

Au moment de tirer son 10e et dernier coup lundi lors de la finale de la carabine trois positions à Londres, Matthew Emmons, alors confortable deuxième, a tremblé. Beaucoup même, comme en atteste son score de 7,6, médiocre à ce niveau. Médiocre, mais suffisant cependant pour conserver la médaille de bronze, 3 petits dixièmes seulement devant le Français Cyril Graff.

Et si Emmons a été si nerveux, a tant tremblé, c’est qu’il devait effacer deux incroyables déconvenues, survenues lors des deux derniers Jeux olympiques, à chaque fois sur cette fameuse dernière balle.

En 2004, à Athènes, alors que l’or lui tend les bras, le tireur américain envoie ainsi son dernier plomb… dans la cible de son voisin. Incompréhension totale des officiels, du public et du tireur lui-même, incrédule.

Revivez le dernier tir d’Emmons à Athènes :

Quatre ans plus tard, on pense l’Américain à l’abri d’une telle mésaventure. Mais là encore, Matthew Emmons craque. Alors qu’il ajuste son dernier tir, son doigt se crispe, et la balle part. Le plomb touche toutefois la cible pour un embarrassant 4,4, et là encore, l’homme perd l’or. Mais il peut cette fois se consoler avec l’argent.

Emmons perd le titre à Pékin :

Heureusement pour lui, l’homme est philosophe. Et l’histoire lui a souri. Dépité après sa bourde en 2004, Matthew Emmons est ensuite interrogé par une certaine Katrina, consultante pour la télévision tchèque. Interrogé, puis consolé, et finalement épousé.