Gomis: "Une revanche à prendre"

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Propos recueillis par Rémy DE SOUZA , modifié à
Après un premier tour conclu sur deux victoires et une défaite, l'équipe de France débute mercredi la deuxième phase de l'Euro 2011 par une rencontre face à l'Espagne, son bourreau au Mondial 2010. Emilie Gomis évoque ce rendez-vous et ceux à suivre contre le Monténégro et la Pologne, l'arrière des Bleues ne manquant pas de rappeler que les tenantes du titre, forcément attendues, entendent procéder "étape par étape".

Après un premier tour conclu sur deux victoires et une défaite, l'équipe de France débute mercredi la deuxième phase de l'Euro 2011 par une rencontre face à l'Espagne, son bourreau au Mondial 2010. Emilie Gomis évoque ce rendez-vous et ceux à suivre contre le Monténégro et la Pologne, l'arrière des Bleues ne manquant pas de rappeler que les tenantes du titre, forcément attendues, entendent procéder "étape par étape". Quel bilan dressez-vous de ces trois premiers matches de la compétition ? On est qualifié pour le deuxième tour donc c'est un point positif, même si on s'est un peu fait peur lors du deuxième match. Rien n'était fait. Heureusement que la Croatie a perdu son troisième match (61-67 contre la Lettonie, ndlr) ce qui nous a permis de jouer avec moins de pression car on savait qu'on passait le premier tour, mais il fallait quand même gagner pour arriver en deuxième phase avec des points, car on avait zéro point à la base. Dans l'ensemble, c'est un bilan positif puisque l'on passe ce premier tour. Que faut-il retenir de cette défaite contre la Lettonie (59-56) ? On savait que tous les matches allaient être difficiles. On ne s'est jamais mis en tête que les matches allaient être faciles. Ce sont plutôt les gens autour de nous, à l'extérieur, qui nous voient déjà en haut de l'affiche, mais nous, on a toujours su que les championnats d'Europe allaient être très difficiles. On a bien vu en 2009 qu'on n'a pas gagné les matches avec beaucoup d'écart. Ça s'est toujours joué à la dernière minute, à la dernière seconde. On savait qu'il fallait cravacher pour décrocher à chaque fois les victoires. Cette défaite reflète ce qu'il se passe dans ce championnat d'Europe. Les grosses équipes ont toutes perdu un match. On sait très bien que les équipes attendues ont toujours un peu de difficulté à gagner les matches et celles qu'on n'attend pas du tout, comme nous en 2009, ont peut-être un peu plus de possibilités de gagner parce qu'elles arrivent sereinement et elles n'ont pas cette pression que l'on peut avoir. On a toujours été sereine dans nos têtes sachant que toutes les rencontres seraient compliquées. Place désormais à la deuxième phase du tournoi avec des rencontres contre l'Espagne (mercredi), le Monténégro (vendredi) et la Pologne (dimanche). Comment abordez-vous ces rendez-vous ? Etape par étape. Aujourd'hui (mardi), on se prépare au match contre l'Espagne, par rapport à leur style de jeu, à ce qu'elles ont pu faire contre nous l'année dernière aux championnats du monde, sur leurs défauts et leurs qualités. On les jouera avec notre style de jeu. Après ça, on pourra parler de la suite, mais pour l'instant, on se focalise sur l'Espagne. "Ne pas partir de Pologne avec des regrets" Existe-t-il un sentiment de revanche par rapport au Mondial et ce quart de finale perdu contre l'Espagne (71-74) ? Bien sûr ! Je n'étais pas présente (en raison d'une blessure au genou droit, ndlr) mais c'est tout comme. L'Espagne est une équipe qui, depuis quatre ans, a toujours été sur les podiums, contre laquelle on a toujours eu des difficultés. Demain, ce sera une revanche si on arrive à les battre par rapport à ce qu'il s'est passé en 2010. Pour l'instant, on n'y pense pas trop, on est sereine, on verra ça le jour J. On travaille plus sur notre style de jeu et demain (mercredi), on se concentrera un peu plus sur les adversaires. Je vous avoue que je suis un peu relax, on veut profiter de cette journée de repos pour s'évader et se reposer. Quelles seront les clés de la rencontre ? Le coach va nous donner les consignes à respecter. Il faudra les mettre en place. On a des gens qui font des montages vidéo pour nous permettre de constater leurs points forts. A nous de réussir collectivement à mettre en place, défensivement ou offensivement, ce qui est demandé. Quel a été le discours tenu par le sélectionneur Pierre Vincent après ce premier tour ? Qu'il ne fallait jamais rien lâcher. Le premier match qu'on a pu faire contre la Croatie, en gagnant d'autant de points (86-40), n'était pas bénéfique. Les gens autour de nous pensaient que tous les matches suivants allaient se passer de la même manière. Peut-être qu'inconsciemment, il y a eu un petit relâchement, même si on se doutait que le prochain match n'allait pas être facile. Ce n'est jamais bénéfique, on préfère gagner de très peu de points et rester concentré sur notre jeu. C'est toujours mieux de gagner dans la difficulté, c'est vraiment ce qu'il nous a rappelées tout en insistant sur le fait que tous les prochains matches vont être difficiles. Toutes les équipes nous attendent et il faut qu'on garde en tête que tous les matches se jouent jusqu'à la dernière seconde. Est-ce que le groupe croit en ses chances de doublé et de conserver son titre européen ? On ne veut pas partir de Pologne avec des regrets. On veut se donner à 200% et faire du mieux qu'on peut pour arriver le plus loin possible. On a des chances si on travaille correctement, à bloc, si on est solidaire, si tout le monde est présent au bon moment. C'est encore trop tôt pour vous dire si on va garder notre titre ou pas. Je n'ai pas envie de me projeter, on verra après les trois prochains matches. On pense déjà au match de l'Espagne avant même de penser à être sur le podium. Chaque chose en son temps.