Frangolacci: "Rester très vigilant"

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Propos recueillis par Martin ROY , modifié à
Après un début de saison difficile, Rennes s'est petit à petit refait la cerise pour au final faire partie des sérieux prétendants à un billet pour les play-offs. Néanmoins, la concurrence est rude et le périlleux calendrier qui attend les Bretons, avec en premier lieu la réception de Sète, samedi, à l'occasion de la 23e levée de Ligue A, n'est pas pour mettre en confiance le capitaine, Sébastien Frangolacci, qui prône une certaine prudence.

Après un début de saison difficile, Rennes s'est petit à petit refait la cerise pour au final faire partie des sérieux prétendants à un billet pour les play-offs. Néanmoins, la concurrence est rude et le périlleux calendrier qui attend les Bretons, avec en premier lieu la réception de Sète, samedi, à l'occasion de la 23e levée de Ligue A, n'est pas pour mettre en confiance le capitaine, Sébastien Frangolacci, qui prône une certaine prudence. Sébastien, à quatre journées de la fin de la saison régulière, ce n'est pas s'avancer que de dire que Rennes a un pied et demi en play-offs. Oui, on est dans la course, comme les autres. Il y a dix équipes qui prétendent aux huit places qualificatives pour ces play-offs. On est engagé dans cette course mais c'est un peu tôt pour avancer qu'on est sûr d'y être. Il reste douze points à jouer sur les quatre dernières journées. Tout est possible dans le bon comme dans le mauvais sens. On n'a pas un tableau facile. Pensez-vous avoir une chance de contrarier les cadors de Ligue A durant ces play-offs, en cas de qualification ? Si on a la chance d'être en play-offs, on jouera notre chance à fond contre n'importe quelle équipe. Tours et Poitiers survolent le championnat mais il y a eu beaucoup de surprises depuis le début de la saison, concernant les autres équipes. Pour l'heure, on n'envisage pas trop ce qui se passera après, on essaye vraiment de tout faire pour se qualifier, c'est la priorité à l'heure actuelle. Pensez-vous pouvoir accrocher une des quatre places (3e, 4e, 5e, 6e) qui vous permettrait d'éviter Tours et Poitiers au premier tour des play-offs ? On envisage aussi bien une quatrième qu'une huitième place. Pour le moment, tout se joue à très peu de points. Toutes les équipes sont à peu près au même niveau. Les quatre prochains matches seront déterminants. Évidemment qu'éviter ces deux équipes serait l'idéal. Mais comme je l'ai dit, on n'est pas encore sûr d'être en play-offs, on se focalise là-dessus. Si jamais on arrive à prendre des victoires assez rapidement, on pensera à ce moment-là au classement de façon plus intense. Le calendrier n'est pas pour vous faciliter la tâche avec deux rencontres périlleuses face à Cannes et Paris lors des deux dernières journées. Cannes, Paris et Sète ce week-end, sachant qu'on va aussi jouer Toulouse, chez eux, qui jouera sa tête en Ligue A. Ça ne vas pas être facile du tout. Si on imagine le pire, avoir trois défaites sur les quatre derniers matches, ce qui reste envisageable, ça remettrait en cause toute l'année. Il faut rester très vigilant et aller chercher des victoires là où on peut. "Sète est une équipe régulière qui est supérieure à nous sur le papier" Ressentez-vous une certaine pression sur vos épaules à l'aube de défier Sète, sachant qu'en cas de revers Montpellier et Nantes pourraient vous passer devant au général ? La pression, on l'a depuis le début de la saison, ça ne change pas beaucoup. On s'est mis dans une situation délicate dès la première journée de championnat. On a eu beaucoup de mal à démarrer, notre début de saison était catastrophique. Ça nous a mis une grosse pression. Mais on en ressort indemne, et à présent, on joue pour se qualifier pour les play-offs, c'est une pression plus motivante que lorsque l'on joue pour s'éloigner de la zone rouge. Sète est troisième, c'est une équipe régulière, qui joue très bien, qui est supérieure à nous sur le papier. Mais sur un match, tout est possible, donc on va tout faire pour aller chercher la victoire surtout que les succès vont être importants lors des quatre dernières journées. Que ce soit contre Sète ou Toulouse, c'est trois points à prendre si on peut. La retransmission de ce match en direct sur Sport + pourrait-elle vous aider à vous surpasser face à Sète ? Je ne sais pas si le fait que ce soit télévisé, ça influe sur le niveau de jeu. Je ne pense pas que ça change grand-chose. Mais en termes d'images, ça récompense le travail qu'a fait le club ces dernières années, le travail des dirigeants. A titre personnel, comment vous-sentez-vous au sein de cette équipe bretonne ? Bien. A l'image de l'équipe, le démarrage a été difficile. On était dans une situation délicate sportivement durant le premier tiers de la saison. Et ce qui se passe au niveau collectif se ressent au niveau individuel. A présent, on a trouvé notre rythme de croisière. On arrive à proposer le jeu qu'on voulait proposer depuis le début d'année. Je me sens de mieux en mieux dans cette équipe. On commence à avoir de bons résultats, ça va crescendo. Rennes est-il votre dernier challenge dans votre carrière professionnelle ? Ça ne dépend pas seulement de moi. J'ai 34 ans, bientôt 35. Ça commence à être un peu dur, mais tant que je me sens bien physiquement, je ne vois pas de raison d'arrêter. J'ai eu la chance de ne pas avoir de grosses blessures dans ma carrière, c'est un point positif. Ça me permet de continuer à jouer et de me faire plaisir. Tant que je peux apporter quelque chose à mon équipe, je continuerai. "L'équipe de France va rebondir, il y a de très bons joueurs qui arrivent" Quel est le meilleur souvenir de votre longue carrière de volleyeur ? Probablement les Championnats du monde en 2002, en Argentine. J'étais remplaçant en équipe de France mais on avait fait quelque chose de vraiment bien à l'époque surtout que l'équipe de France n'avait pas forcément de très bons résultats jusqu'alors. Et il y avait une ambiance hallucinante. Ça reste l'un de mes plus beaux souvenirs. A l'inverse, quel pourrait être votre plus grand regret ? Il y en a eu plein, ça reste surtout des éliminations prématurées. Avec Asnières, lors de notre première saison en Pro A, on avait fait une très belle saison et on avait perdu un quart de finale contre Sète, dans le championnat de France. C'était une grosse déception, on était très jeunes, on avait une équipe prometteuse et ça aurait été une récompense de passer ce stade-là de la compétition en play-offs. Mais on avait échoué et quand on est jeune, ces choses-là restent souvent gravées. N'avez-vous jamais eu envie de changer d'air et de tenter l'aventure à l'étranger ? Non, l'opportunité ne s'est pas présentée non plus. Les clubs dans lesquels j'étais me convenaient bien au niveau du collectif. Je n'ai pas de regrets par rapport à cela. Ça aurait pu se faire mais ça n'a pas été le cas. Qu'est- ce qui pourrait permettre à l'équipe de France de rebondir après le fiasco du Mondial en Italie ? Je ne me fais pas trop de soucis. L'équipe de France va rebondir, il y a de très bons joueurs qui arrivent. Il faut un peu de temps pour que ça prenne. Tout va se remettre en ordre. Vu les joueurs et le potentiel qu'il y a, je me dis que ça va forcément repartir dans le bon sens. Je n'ai pas d'inquiétude parce qu'il y a vraiment des joueurs qui ont du talent dans ce collectif.