Fournier: "C'est jouable"

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Propos recueillis par PAUL ROUGET , modifié à
Leader d'une génération de U20 bien décidée à conserver le titre continental acquis l'an dernier en Croatie par Andrew Albicy et sa bande, Evan Fournier affiche ses ambitions à l'heure de débuter cet Euro à Bilbao, du 14 au 24 juillet. Le Poitevin revient par ailleurs sur son expérience au Hoop Summit et ses objectifs pour la prochaine draft NBA.

Leader d'une génération de U20 bien décidée à conserver le titre continental acquis l'an dernier en Croatie par Andrew Albicy et sa bande, Evan Fournier affiche ses ambitions à l'heure de débuter cet Euro à Bilbao, du 14 au 24 juillet. Le Poitevin revient par ailleurs sur son expérience au Hoop Summit et ses objectifs pour la prochaine draft NBA. Evan, dans quel état d'esprit êtes-vous à l'heure d'aborder ce championnat d'Europe, alors que l'équipe n'a perdu qu'un seul match (face à la Slovénie 66-68, le 18 juin, ndlr) de toute la préparation ? Ça reste la préparation, il ne faut pas se leurrer sur ces matches, même si on a joué des grosses équipes. Après, je pense que c'est jouable pour le titre. Mais on est tous conscients que ça ne va pas s'obtenir comme ça. Il ne suffit pas de le dire pour le remporter, il faut être très exigeant avec nous-mêmes. Le titre remporté l'an dernier par vos prédécesseurs vous rajoute-t-il une pression supplémentaire ? Maintenant, on sait qu'on est attendus. Ça fait deux ans que les U20 sont en finale et cette génération a aussi fini vice-championne d'Europe à Metz en U18. Il donc va falloir répondre présent. Le fait d'être parmi les plus expérimentés de cette équipe vous confère-t-il un statut particulier au sein du groupe ? Forcément un peu, car j'ai une année de Pro B et de Pro A derrière moi et que ça va être mon troisième championnat d'Europe. Après, il y a aussi Leo (Westermann), Henri (Kahudi), des leaders avec qui on essaie de montrer le bon exemple. Vous évoquiez votre première année en Pro A avec Poitiers. Comment l'avez-vous vécu, alors que vous avez dû vous battre jusqu'au bout pour décrocher votre maintien ? Maintenant, on peut enfin souffler car on a réussi à se maintenir. Mais durant la saison, ce n'était pas évident. On a un peu douté parce qu'on a souvent été dans la zone rouge. Après, personnellement, j'espérais commencer mieux que ça. Au début, je n'avais pas beaucoup de temps de jeu et je n'étais pas très performant quand j'en avais. Mais ce sont les aléas du jeune qui arrive dans un club professionnel, et c'est aussi le métier qui rentre. Votre année 2011 aura également été marquée par une participation au Hoop Summit, où s'affrontent certains des meilleurs jeunes joueurs de la planète. Qu'en avez-vous retiré avec le recul (6 points et 6 rebonds, ndlr) ? Ça reste une super expérience, même si je n'ai pas réussi à faire les choses que je voulais. Les scouts ont vu de quoi j'étais capable pendant la semaine et ils gardent une très bonne image de moi. Après, ça aurait été plus cool de bien réussir en match, mais tant pis. Et puis j'ai pu assister à un match, découvrir les infrastructures d'un club NBA et c'était très enrichissant. L'objectif reste donc plus que jamais d'être drafté l'an prochain, pour rejoindre la colonie française en NBA et aussi Bismack Biyombo, le Congolais que vous avez côtoyé au Hoop Summit ? Oui, et j'espère juste être haut dans la draft. Je pense que c'est jouable. Sinon, Bismack je l'aime beaucoup mais c'est vrai que j'étais un peu surpris par rapport à sa sélection (7e choix par Charlotte, ndlr), même s'il avait fait un gros match et que je suis content pour lui. Physiquement, il est au-dessus et donc mon cas n'est pas comparable avec le sien, car je ne suis pas encore "fini" à ce niveau-là. On sait que les Américains comparent souvent les potentiels "prospects" à des joueurs déjà établis en NBA. A qui avez-vous eu le droit ? Celui à qui on me compare le plus, c'est Manu Ginobili. Il y a pire (sourire)...