Finale en vue au Stade de France

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AXEL CAPRON , modifié à
Quatre jours après une victoire poussive en Albanie (2-1), l'équipe de France n'a pu faire mieux qu'un match nul en Roumanie (0-0), mardi sur la piteuse pelouse de la National Arena de Bucarest, pour le compte des éliminatoires de l'Euro 2012. Dominatrices sans être dangereuses, les troupes de Laurent Blanc conservent la tête du groupe D, avec un petit point d'avance sur la Bosnie, victorieuse de la Biélorussie (1-0).

Quatre jours après une victoire poussive en Albanie (2-1), l'équipe de France n'a pu faire mieux qu'un match nul en Roumanie (0-0), mardi sur la piteuse pelouse de la National Arena de Bucarest, pour le compte des éliminatoires de l'Euro 2012. Dominatrices sans être dangereuses, les troupes de Laurent Blanc conservent la tête du groupe D, avec un petit point d'avance sur la Bosnie, victorieuse de la Biélorussie (1-0). Un bon ou un mauvais point ? Au soir de ce peu emballant Roumanie-France, on pencherait plutôt pour la seconde hypothèse, dans la mesure où le but inscrit à trois minutes de la fin à Zenica par Misimovic permet à deux journées de la fin des éliminatoires de l'Euro 2012 à la Bosnie, victorieuse de la Biélorussie (1-0), de se rapprocher à un point de l'équipe de France. Et comme les partenaires du néo-Romain Pjanic reçoivent le Luxembourg le 7 octobre (la France accueillant dans le même temps l'Albanie, tombée ce mardi soir au Luxembourg), c'est une vraie finale du groupe D qui se profile le 11 octobre au Stade de France entre les Bleus et les Bosniens. Comme souvent, la France jouera sa qualification sur le dernier match, elle qui aura raté mardi soir une occasion de faire un grand pas vers la Pologne et l'Ukraine. Mais le moins que l'on puisse dire, c'est qu'au vu de sa prestation dans une National Arena flambant neuve (dommage que la pelouse n'ait pas été à la hauteur), elle ne méritait guère plus. Car si elle a semblé supérieure techniquement et a davantage eu le ballon que la formation de Victor Piturca (dont les chances d'aller à l'Euro sont désormais réduites), elle a péché dans le domaine où Laurent Blanc notait justement des progrès après la victoire vendredi en Albanie, l'animation offensive. La faute aux changements opérés par le sélectionneur vendredi ? En partie, car les entrées attendues de Cabaye, Martin et Valbuena aux places de Diarra, Nasri et Malouda, en dehors de sans doute bousculer ces derniers, n'auront pas apporté les effets escomptés, le milieu à trois M'Vila-Martin-Cabaye jouant souvent trop bas et surtout pas assez vers l'avant pour forcer le double rideau défensif mis en place côté roumain par Victor Piturca. Résultat, Tarausanu n'a quasiment eu aucun arrêt à effectuer de la partie, tandis que Lloris, encore une fois l'un des meilleurs Bleus (c'est un signe), aura dû s'employer sur les coups de pied arrêtés adverses, tirés par le néo-Stéphanois Nicolita. Pour sa première, la National Arena n'aura pas vu de but, à la grande déception des 55000 supporters roumains qui accompagneront leurs protégés aux vestiaires par une bordée de sifflets. Un seul tir cadré français A moins qu'ils ne s'adressaient à l'équipe de France, dont l'invincibilité est désormais de 13 matches, mais qui n'aura jamais paru totalement maîtriser son sujet. Si les Bleus s'octroient vite la possession du ballon, comme avait insisté la veille Laurent Blanc, pour ce qui est de son utilisation, pas grand-chose à se mettre sous la dent. D'abord parce que Martin peine à trouver ses marques, jouant souvent trop latéral là où sa force est en général de se projeter vers l'avant, ensuite parce que l'équipe roumaine, après avoir poussé dix minutes, érige un double rideau défensif de quatre joueurs qui limite au maximum les espaces. Et comme la pelouse se détériore à vue d'oeil, rendant les passes approximatives et donc limitant les prises de risques, les occasions, malgré les montées constantes des deux latéraux Sagna et Evra, se font très rares. Tout juste peut-on noter au cours du premier acte une tête de Valbuena au-dessus sur un coup franc de Cabaye (10e), et une osée de 18 mètres de Benzema, à côté (34e). Côté roumain, on s'en remet surtout aux coups de pied arrêtés, seul moyen pour la formation de Victor Piturca d'inquiéter Lloris, qui doit ainsi s'employer sur deux tentatives de 30 mètres de Nicolita (5e, 27e). Bref, pas de quoi s'emballer au cours d'un premier acte bloqué, et le second démarre sur le même tempo avec pas mal d'imprécisions techniques et toujours autant de mal à trouver des solutions offensives pour les Tricolores qui tirent une première fois au but par Cabaye (63e), avant de se créer une première vraie occasion par Ribéry qui laisse sur place deux défenseurs, mais dans un angle très fermé, tente le tir, trop croisé (67e). Cette occasion a le don de subitement réveiller les Roumains et il faut un sauvetage désespéré d'Abidal devant Marica pour empêcher la National Arena de basculer dans l'ivresse (68e). La suite et fin ? Quasiment rien et le sentiment que la France, qui n'aura cadré qu'un tir, (trop lointain, de Rami) n'a pas vraiment avancé dans la touffeur de Bucarest. Tout se jouera donc au Stade de France les 7 et 11 octobre. L'air du pays réussira-t-il mieux aux Bleus ?