Fernandez: "Tout est possible"

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Propos recueillis par Yannick SAGORIN , modifié à
Réaliste et lucide quant aux chances de son AJA de battre l'AC Milan, mardi soir, lors de la 5e levée de la Ligue des Champions, Jean Fernandez n'en reste pas moins confiant dans le potentiel de ses troupes. S'il admire l'évolution des Rossoneri cette saison, l'entraîneur icaunais souligne la progression de ses joueurs. "Nous sommes plus forts dans nos têtes", estime-t-il, sans toutefois se risquer à tenir les comptes.

Réaliste et lucide quant aux chances de son AJA de battre l'AC Milan, mardi soir, lors de la 5e levée de la Ligue des Champions, Jean Fernandez n'en reste pas moins confiant dans le potentiel de ses troupes. S'il admire l'évolution des Rossoneri cette saison, l'entraîneur icaunais souligne la progression de ses joueurs. "Nous sommes plus forts dans nos têtes", estime-t-il, sans toutefois se risquer à tenir les comptes. Jean, pouvez-vous nous en dire plus sur votre effectif, guère épargné par les blessures ces temps-ci ? On a eu une heureuse surprise en provenance de Langil, qui n'a plus mal au ménisque alors qu'il devait se faire opérer. Il n'y a donc plus de souci pour lui, il sera là demain. Jérémy Berthod en revanche souffre d'une déchirure du mollet de trois centimètres. Il a trottiné aujourd'hui mais il ne devrait pas être dans le groupe. Delvin Ndinga, lui, est remis du coup qu'il avait reçu contre Saint-Etienne. Avez-vous déjà une idée de votre onze de départ ? Il n'y aura pas de grande surprise. Sorin gardera les buts, Hengbart, qui fait son retour de blessure, évoluera en défense aux côtés de Coulibaly, Grichting et Dudka. Au milieu, nous aurons Pedretti et Ndinga, derrière Oliech et Birsa. Sammaritano et Contout seront alignés devant. Peut-on dire que la victoire face à l'Ajax a décomplexé votre équipe ? Cette victoire nous a fait du bien, c'est sûr. Nous avions réalisé trois premiers matches de qualité dans le jeu mais sans être véritablement récompensés. Face au Real, comme face au Milan et à l'Ajax, à Amsterdam, il n'a pas manqué grand-chose pour que nous puissions prétendre à la victoire. Au-delà du bénéfice sur le plan comptable, ça nous a donc fait du bien en terme de capital confiance. Et puis il ne faut pas oublier que nous avons également battu le Zénith à l'Abbé-Deschamps, ce qui me fait dire que nous ne sommes pas faciles à jouer à domicile. Le Real Madrid peut en attester. Vous êtes mathématiquement toujours en course pour la deuxième place du groupe. Y songez-vous vraiment ou vous contenteriez-vous du troisième rang ? Vous savez, de notre position, on ne pense ni à la deuxième ni à la troisième place. Nous sommes conscients de nos limites et abordons donc les deux matches de poule qui nous restent avec humilité. Mardi, nous allons jouer contre une grande équipe, une équipe qui domine son championnat et demeure sur quatre victoires consécutives. L'AC Milan cette saison est costaud défensivement et dispose de joueurs qui peuvent faire la différence à tout moment devant. Nous, on s'est bien préparé, j'espère que le physique tiendra... On sera là ! Si nous obtenons un grand résultat, alors il sera encore temps de faire les comptes. "Nous n'avons jamais été ridicules" L'AC Milan d'aujourd'hui est sans doute plus fort que celui que vous aviez affronté à San Siro. Quelles seront les clefs de cette rencontre ? Milan sera favori, ça ne sert à rien de se le cacher. Notre plus grand atout sera de jouer à domicile. Ensuite, il faut avouer que nous n'aurons rien à perdre. Et nous aussi nous sommes meilleurs qu'en début de saison. Nous sommes dans une bonne dynamique, l'équipe a confiance en ses possibilités et sur un match, de toute façon, tout est possible. Maintenant, c'est vrai qu'en face, c'est impressionnant. Il y a moins d'attaquants sur le terrain mais les Milanais ont su trouver le bon équilibre. Je me suis déplacé dernièrement pour les voir jouer contre Palerme. Ils évoluent désormais dans un système avec sept joueurs à vocation défensive, dont deux récupérateurs. Et Seedorf, en 10, derrière Robinho et Ibrahimovic, c'est très fort... Votre approche de ce choc est-elle différente du match aller ? On peut désormais se servir de notre expérience. L'AJA est plus forte, même si nous ne jouons pas dans la cour des grands. Des équipes comme le Real Madrid et l'AC Milan jouent la Ligue des Champions pour la gagner, nous pour bien y figurer. Ce serait un exploit si nous terminions ne serait-ce que troisièmes mais nous n'avons jamais été ridicules, nous avons toujours montré du potentiel. Alors, oui, nous sommes plus forts dans nos têtes mais nous avons toujours un grand respect pour Milan. L'AC Milan est-il plus redoutable avec ou sans Ronaldinho à vos yeux ? En France, nous le connaissons en tant qu'ancien joueur du PSG et c'est un grand joueur... Maintenant, force est de constater que Milan est plus fort sans lui. Le grand mérite d'Allegri, c'est d'avoir trouvé le bon équilibre avec ces deux milieux récupérateurs et Ronaldinho n'a pas forcément sa place dans ce système. A titre personnel, vous avez vécu de grands moments face au Milan avec l'OM. Gardez-vous ces instants en tête avant de retrouver les Rossoneri ? C'est vrai que j'ai vécu de fabuleux moments contre Milan. Mon plus grand souvenir, c'est ce but de Waddle au Vélodrome... Mais aujourd'hui, nous ne sommes pas dans la même configuration, il n'y a pas de parallèle possible. A l'époque, il s'agissait peut-être des deux plus grandes équipes du monde, ou en tout cas d'Europe. A Auxerre actuellement, nous avons simplement une bonne équipe qui a réalisé un parcours exceptionnel la saison passée.