Federer croit en son avenir

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avec AFP , modifié à
TENNIS - Le Suisse, qui dispute cette semaine le tournoi de Bâle, écarte toute idée de retraite.

Il a gagné une place au classement ATP publié lundi. Mais, situé au sixième rang de cette nouvelle livraison, Roger Federer navigue toujours dans des eaux qu'il n'a plus connues depuis plus de dix ans. Lundi, le Suisse, âgé de 32 ans, compte sur l'air connu de Bâle pour bien entamer deux semaines décisives dans sa qualification pour le prochain Masters, qui n'est pas encore acquise. Quelques heures avant son entrée en lice dans "son" tournoi, Federer a fait le point sur une saison 2013 difficile, durant laquelle il n'a remporté qu'un tournoi, à Halle.

"J'ai joué des matches que je n'aurais jamais dû jouer." Dimanche, en conférence de presse, Federer s'est lancé dans une rare remise en question de ses choix. "J'aurais dû déclarer forfait à Indian Wells (en mars) avant mon quart de finale (perdu contre contre Rafael Nadal alors qu'il souffrait du dos, ndlr, photo), et, cet été, je n'aurais pas dû disputer les tournois sur terre battue de Hambourg et de Gstaad", a-t-il insisté. "Je n'ai pas pu m'entraîner comme je le voulais pendant mon break de sept semaines après Indian Wells, et je suis tombé dans une spirale négative." A Hambourg, Federer avait été battu en demi-finales par l'Argentin Federico Delbonis, 114e joueur mondial, alors qu'à Gstaad, il avait été sorti dès le premier tour par l'Allemand Daniel Brands (55e). Depuis lors, "Fed" a participé à trois tournois, dont l'US Open, sans jamais dépasser les quarts de finale. Il reste sur une défaite en huitièmes face à Gaël Monfils, au Masters 1000 de Shanghai.

"Je veux me battre pour Londres." S'il est actuellement sixième au classement technique de l'ATP, Federer n'est que huitième à l'ATP Race, qui ne prend en compte que les résultats depuis le début de l'année civile et qui sert de classement de référence pour la qualification au Masters de fin d'année. Avec 3.145 points au compteur, Federer est sous la menace de Richard Gasquet, vainqueur dimanche à Moscou (3.120), mais également de Jo-Wilfried Tsonga (3.055 points). "Je vais tout donner pour y arriver", insiste "Fed", à qui il reste le tournoi de Bâle mais aussi le Masters 1000 de Paris-Bercy, la semaine prochaine, pour faire le plein de points. Ce sera sans l'aide de Paul Annacone, son coach depuis trois ans et demi, dont il a décidé de se séparer la semaine dernière. "Nous avons vécu une excellente relation de travail et amicale", a insisté le Suisse. "Nous avons beaucoup parlé, et lui et moi avons estimé qu'il fallait changer quelque chose et nous en tenir là."

"Je jouerai encore quelque temps." Avec les mauvais résultats qui s'accumulent (13 défaites en 49 matches en 2013), la question de la retraite de Federer revient comme un leitmotiv. Pourtant, le Suisse a une nouvelle fois balayé d'un revers l'idée de raccrocher bientôt la raquette. "Tant que mon corps et mon esprit sont prêts à voyager, je suis heureux de faire ce que je fais", a-t-il souligné dimanche. "Je jouerai encore quelque temps, et ce ne sont pas six mois difficiles qui m'ont fait changer d'avis." Federer, qui n'a pas atteint en 2013 la moindre finale d'un tournoi du Grand Chelem pour la première fois depuis 2002, espère encore jouer jusqu'en... 2016. "Jouer aux Jeux olympiques de Rio est quelque chose que j'aimerais bien réaliser", a-t-il avoué. "Cela ne veut pas dire que je mettrai un terme à ma carrière là-bas, ou avant, c'est juste une idée." Avant de dire stop, Federer espère à nouveau soulever des trophées. Dès dimanche, à Bâle ?