Evans, héros en Australie

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François QUIVORON , modifié à
La victoire de Cadel Evans sur le Tour de France a été saluée dans toute la presse en Australie. Le coureur de la BMC, nouveau héros national, devra gérer au mieux son nouveau statut et les nombreuses sollicitations. Il a en tout cas renoncer à participer au Tour d'Espagne, tout ayant un oeil sur les Jeux Olympiques de Londres en 2012.

La victoire de Cadel Evans sur le Tour de France a été saluée dans toute la presse en Australie. Le coureur de la BMC, nouveau héros national, devra gérer au mieux son nouveau statut et les nombreuses sollicitations. Il a en tout cas renoncer à participer au Tour d'Espagne, tout ayant un oeil sur les Jeux Olympiques de Londres en 2012. C'est en véritable héros que Cadel Evans sera accueilli à son retour en Australie. Vainqueur dimanche de son premier Tour de France, il a d'abord été unanimement salué par ses pairs, avant de recevoir les éloges de la presse australienne qui s'est empressée de relayer les exploits du coureur né à Barwon Heads, dans l'état de Victoria. Selon le Sydney Morning Herald, Evans a atteint "l'une des dernières frontières du sport australien", "Notre héros" titrait dimanche le Herald Sun, "Le roi de la route" s'affichait en Une du Mercury. Un autre quotidien, le Sydney Daily Telegraph compare sa performance avec d'autres grands moments du sport australien, comme la victoire en Coupe de l'America à la voile en 1983 et les deux Grands Chelems de Rod Laver (1962 et 1969) en tennis. Preuve de l'impact du succès d'Evans dans son pays natal, la rumeur d'un jour férié a même circulé. Mais le Premier ministre australien, Julia Gillard, a coupé court: "Je ne peux pas annoncer l'octroi d'un jour férié mais je partage l'avis de Cadel, selon lequel les gens seront plus heureux en allant au travail car nous célébrons sa victoire." De son côté, Evans a simplement commenté: "Je suis ravi d'entendre que les Australiens fêtent ma victoire." Graham Fredericks, le président de la Fédération australienne de cyclisme, cité dans les colonnes de Libération, estime quant à lui que la victoire d'Evans sera "certainement un énorme coup de fouet pour notre sport, c'est sans aucun doute le plus grand événement qu'ait connu le cyclisme australien. Nous sommes un acteur majeur du cyclisme et nous disons aux Européens et aux Nord-Américains que nous prenons ce sport très au sérieux". A son arrivée en Australie, Evans devra répondre aux nombreuses sollicitations liées à son nouveau statut. Le coureur de la BMC a donc décidé d'alléger son calendrier en renonçant à participer au Tour d'Espagne, qui s'élancera de Benidorm le 20 août prochain. Mais il a aussi fait part de son intérêt pour les Jeux Olympiques de Londres. Courir sous les couleurs australiennes dépend toutefois d'un paramètre important: "Je ne sais pas si le tracé me conviendra. Si je peux être la bonne personne pour représenter le pays, j'aimerais participer. Si la course convient mieux à un autre coureur, alors il faudra lui donner sa chance", a-t-il déclaré à l'agence de presse australienne AAP. Vainqueur du Tour de France, champion du monde en 2009 et peut-être médaillé olympique, il aurait alors un palmarès exceptionnel.