Et maintenant, les trois points !

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AXEL CAPRON , modifié à
Au terme d'une semaine qui aura surtout été marquée par le tintamarre médiatique ayant accompagné les retours de Ribéry et Evra en équipe de France, le jeu reprend ses droits vendredi soir avec un match au Luxembourg, comptant pour les éliminatoires de l'Euro 2012. Pour les Bleus, leaders du groupe D, il s'agit de faire un pas de plus vers l'Euro, avec la manière si possible.

Au terme d'une semaine qui aura surtout été marquée par le tintamarre médiatique ayant accompagné les retours de Ribéry et Evra en équipe de France, le jeu reprend ses droits vendredi soir avec un match au Luxembourg, comptant pour les éliminatoires de l'Euro 2012. Pour les Bleus, leaders du groupe D, il s'agit de faire un pas de plus vers l'Euro, avec la manière si possible. Comme on se retrouve ! Cinq mois et demi après sa dernière sortie des éliminatoires de l'Euro 2012, l'équipe de France renoue avec la campagne devant la mener en Ukraine et en Pologne dans un peu plus d'un an avec son match «retour» contre la sélection de Luc Holtz (elle n'a pas encore rencontré l'Albanie), dominée 2-0 le 12 octobre dernier. Pas vraiment de dépaysement pour les Bleus, puisque c'est à 70 kilomètres de Metz, où ils s'étaient laborieusement imposés à l'automne, que se joue cette 16e confrontation de l'histoire entre les deux pays voisins. Inutile de préciser que la France est largement en tête du bilan, avec 14 victoires pour une défaite (5-4) concédée... le 8 février 1914, 66 buts marqués pour 11 encaissés. La dernière fois que les Bleus sont venus jouer au Luxembourg, en octobre 1984, l'actuel sélectionneur, Laurent Blanc, n'en était qu'aux prémices de sa longue et riche carrière professionnelle, c'est dire l'attente que suscite ce match dans le Grand-Duché où, dans un stade Josy-Barthel comble, on rêve de mettre des bâtons dans les roues de l'équipe tricolore. Pour cela, une méthode et une seule: tous derrière ! Comme à l'aller, les Français s'attendent en effet à évoluer face à une formation compacte dont l'objectif sera de tenir le plus longtemps possible, et comme à l'aller, elle sait qu'elle devra s'armer de patience si elle ne débloque pas la situation rapidement. "Si on veut que ce soit différent, il faut se procurer des occasions et essayer d'ouvrir la marque le plus vite possible, analysait Laurent Blanc jeudi lors de la conférence de presse de veille de match. C'est ce qu'a fait la Bosnie ici, elle a gagné 3-0 et a marqué très tôt, ça fait changer la philosophie de l'adversaire." Ribéry et Evra forcément attendus... Pour éviter de revivre le scénario poussif de Metz, le sélectionneur, en plus de compter sur un Karim Benzema "en pleine confiance, capable d'éliminer des joueurs dans un petit périmètre et de marquer des buts à tout moment", mise sur un joueur qui, avec Patrice Evra, a monopolisé l'attention médiatique cette semaine, Franck Ribéry. Au détriment du match lui-même ? "On en a un peu trop parlé", s'est plaint jeudi Samir Nasri, tandis que Laurent Blanc s'est montré plus fataliste: "Forcément en les rappelant, on était conscient qu'une partie de la semaine serait consacrée à ces joueurs et aux événements du passé. Mais c'est peut-être la meilleure façon de clore ce chapitre." Clore le chapitre de Knysna pour les Bleus et les deux hommes, s'ils jouent (ce qui est très probable, au moins pour Ribéry), cela veut dire prendre trois points, et si possible avec la manière, ce qui aiderait à mieux négocier les retrouvailles des intéressés avec le public français mardi prochain face à la Croatie au Stade de France. Leaders du groupe D avec trois victoires pour une défaite, les Bleus n'imaginent de toute façon pas un instant revenir avec autre chose qu'une victoire de leur court déplacement au Luxembourg, ce qui leur permettrait d'aborder dans les meilleures conditions dans un peu plus de deux mois leur match revanche face à la Biélorussie, qui les avait cueillie à froid en ouverture des éliminatoires (0-1), en espérant au passage que cette dernière lâche un, voire trois points, samedi en Albanie. Pour la manière, Laurent Blanc attend de ses joueurs "plus de rapidité dans la transmission du ballon", ce qui devrait le conduire à aligner un onze de départ proche de celui vu en novembre à Wembley (victoire 2-1 face à l'Angleterre), une sorte de 4-2-3-1 (ou 4-1-4-1) avec un Gourcuff positionné plus bas au côté de ou devant M'Vila, derrière un trio Malouda-Nasri-Ribéry en soutien de Benzema, buteur lors de ses trois derniers matches en Bleu. La formule idéale ? Réponse vendredi sur le coup de 22h45. VIDEO Blanc donne les clés pour gagner contre le Luxembourg