Embouteillage à Monaco ?

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Delphine ALBERT , modifié à
F1 - Les 24 monoplaces du plateau investissent l'étroit tracé de la Principauté.

F1 - Les 24 monoplaces du plateau investissent l'étroit tracé de la Principauté."Ce sera difficile". Lewis Hamilton le pressent, la 6e manche du championnat du monde 2010, qui fait étape à Monaco du 13 au 16 mai, pourrait s'avérer périlleuse. Dans les rues étroites et sinueuses de la Principauté, le trafic promet d'être chargé alors que le nombre de monoplaces du plateau est passé de 18 à 24 cette saison avec l'arrivée de nouvelles écuries au niveau peu reluisant. "C'est irréel. Quand on les voit, on se demande où on va passer, et après ils vont au mauvais endroit. Ils prennent l'intérieur dans un virage alors qu'on voulait les doubler, donc c'est assez difficile", confiait le champion du monde 2008 à l'issue du GP d'Espagne (où il a été victime d'un abandon en fin de course). "Jusqu'à présent, il n'y a pas eu d'accident et ça va, mais à Monaco ce sera très dur", avançait craintif le pilote McLaren.Une inquiétude partagée par le directeur exécutif de l'écurie britannique, Martin Whitmarsh, qui nourrit de sérieux doutes quand au bon déroulement des séances de qualification. "Les nouvelles équipes sont en général six ou sept secondes moins rapides, confie l'ingénieur à la BBC, même s'ils aperçoivent quelque chose dans leurs rétroviseurs, il leur sera difficile de s'écarter même s'ils sont dans un tour lent et encore plus a fortiori dans un tour rapide". Un problème qui risque en effet de se poser lors de la première partie des qualifications à laquelle l'ensemble des pilotes prend part. "Le trafic sera un cauchemar à Monaco", surenchérit Button, je conçois qu'ils veulent faire leur course mais la chose primordiale est qu'ils nous laissent passer". Massa s'attend à une "loterie"Et le champion du monde en titre ne devra pas se laisser piéger. En Catalogne, le leader du championnat du monde, seulement cinquième sous le drapeau à damiers, a laissé la concurrence revenir à ses trousses. Fernando Alonso ne pointe désormais plus qu'à trois longueurs... L'Espagnol préfère lui prendre les choses avec philosophie. "Nous devons tenter de voir cette situation comme un challenge de plus, pour les pilotes qui devront faire encore plus attention en doublant mais sans perdre de temps, et pour les ingénieurs, qui devront nous envoyer en piste au bon moment en qualifications", résume le pilote Ferrari sur le site de la Scuderia. Un point de vue peu partagé par son coéquipier qui s'attend à une "loterie" lors des qualifications. "Il ne fait aucun doute qu'il faudra une approche stratégique différente en qualifications, peut-être mettre du carburant et faire plus de tours que d'habitude, afin d'avoir une marge de sécurité pour ne pas se retrouver sans bon chrono en Q1", interroge le pilote de l'écurie italienne, même si les ingénieurs regardent la situation de près en course, il faut un peu de chance pour que ça se passe bien.". Et la pluie pourrait bien venir compliquer un peu plus la tâche des pilotes...