A la recherche d'une première victoire dans ce Tournoi des Six Nations, pour ne pas ramasser cette « cuillère de bois » peu enviable à moins de six mois de la Coupe du monde, l'Ecosse a fini par prendre la mesure de l'Italie en seconde période samedi à Murrayfield (21-8). Malgré sa victoire obtenue le week-end dernier face au XV de France, la Squadra Azzurra échoue à la dernière place du Tournoi. Que pouvez bien faire la Princesse Anne, installée comme à son habitude dans une des loges de Murrayfied, avec des lunettes de soleil posées sur le nez ? Si ce n'est le XV du Chardon qui l'a éblouie, c'est donc bien le soleil qui s'est invité samedi à Edimbourg. La preuve que tout est possible. Les supporteurs écossais s'en sont définitivement convaincus à la lumière du premier essai inscrit par leurs protégés à Murrayfield depuis février 2009 ! Alors au deuxième... Menée et malmenée par l'Italie à la pause (6-8), la troupe d'Andy Robinson a en effet sauvé la face en seconde période pour ne pas finir fanny dans ce Tournoi 2011, une première victoire en cinq matches qui lui permet même d'abandonner la dernière place à la Squadra Azzurra. Malgré de bonnes intentions en début de match, validées par la pénalité de Paterson pour l'ouverture du score (4e, 3-0), l'Ecosse a longtemps donné l'impression de ne pouvoir échapper à cette dernière place, comme en 2004 et comme en 2007, année où l'Italie était venue s'imposer à Murrayfield (37-17). La faute à cette Squadra Azzurra qui, portée par son succès historique le week-end dernier à Rome face au XV de France (22-21), a défendu crânement sa chance. Loin d'être inhibée par ses difficultés en touche, l'Italie réplique ainsi par Masi, qui, sur un nuage depuis sa balade romaine, prend la ligne entre Ansbro, hésitant, et Walker et file à l'essai (11e, 3-5). Derniers et fiers... Suite à un quatrième ballon volé en touche sur lancer italien, le fautif se rattrape en relançant la machine écossaise jusque dans les 22 adverses où Danielli échoue à quelques millimètres de la ligne. La pénalité accordée aux Ecossais par l'arbitre et réussie par Paterson (6-5, 18e) est un moindre mal pour l'Italie. Celle offerte à l'inverse à la Squadra Azzurra pour une sortie de regroupement de Danielli jugée pas assez rapide est généreuse. Bergamasco, qui a appris à ne pas faire de sentiment, ne se gêne pas pour remettre son équipe devant (31e, 6-8), un score qui tiendra jusqu'à la pause, Paterson n'imitant pas l'Italien dans cet exercice (40e). Qu'importe, l'Ecosse, secouée par Andy Robinson, a décidé qu'elle ne s'éteindrait pas complètement ce samedi à Murrayfield. Et si le talonneur italien, Ghiraldini, a suffisamment de coeur pour devancer à la course le centre écossais Lamont, terriblement emprunté sur le coup, et sauver son équipe (44e), l'Italie finira par céder sur une attaque "large-large" conclue en bout de ligne par De Luca (47e, 11-8). Un premier essai écossais à Murrayfield depuis février 2009 donc, bientôt suivi d'un deuxième, celui de Walker qui échappe à McLean et Zani pour mettre son équipe à l'abri (54e, 18-8), victoire scellée par une dernière pénalité de Paterson (67e, 21-8) malgré le numéro en solo de McLean, gâché par un en-avant (76e). Devant son public, l'Ecosse sauve la face et valide enfin par une victoire des sorties plus abouties en France ou en Angleterre. L'Italie échoue elle à la dernière place du Tournoi. Mais avec la fierté d'avoir battu le XV de France...