Derrien: "Pas de solution miracle"

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FOOTBALL- L'avis de Bruno Derrien sur les erreurs d'arbitrage survenus ce week-end en L1 et sur la question de l'arbitrage à cinq et de la vidéo.

Tout comme la main de Thierry Henry, la 15e journée de Ligue 1, marquée par de nombreuses polémiques, a relancé le débat sur l'arbitrage. L'ancien arbitre international Bruno Derrien passe en revue les différentes erreurs survenus ce week-end et se prononce sur la question de l'arbitrage à cinq et de la vidéo.LORIENT-GRENOBLE: 2-2.Les actions: Les deux buts lorientais, inscrits par Bostjan Cesar contre son camp et Kévin Gameiro, ont été validés par Christian Guillard mais sont entachés d'une position de hors-jeu.L'avis de Bruno Derrien: "Au cours de cette journée, il y a eu quatre matches sur neuf où les scores ont été influencés par les décisions arbitrales. Dans une saison, ça arrive qu'il y ait des pics comme ça, une épidémie. Depuis le début de la saison, les arbitres assistants étaient plutôt pas mal. On a vu pas mal de buts qui ont bien été validés alors que les joueurs étaient vraiment à la limite du hors-jeu. La direction technique nationale de l'arbitrage (DNA) a donné des consignes claires aux arbitres. Dans le doute, il faut privilégier l'attaque. Ils ont considéré qu'il était plus grave de refuser un but sur lequel le joueur n'est pas hors-jeu que d'en valider un lorsque le joueur est limite hors-jeu. Cette consigne, on le comprend, doit permettre d'avantage de prises de risques, d'occasions de buts, mais parfois, il y a une contre-partie comme à Lorient, où les deux buts bretons sont hors-jeu". PSG-AUXERRE: 1-0L'action: Alors que l'arbitre central Saïd Ennjimi siffle dans un premier temps un penalty en faveur des Auxerrois pour une faute de Mamadou Sakho sur Roy Contout, il décide de faire confiance à son assistant Djemel Zitouni et de n'accorder finalement qu'un coup franc à l'AJA, alors que la faute avait bien eu lieu dans la surfaceL'avis de Bruno Derrien: "Sur l'action, M.Ennjimi est le mieux placé, car il se trouve derrière le joueur. Il a plus de recul et un angle plus large. L'assistant, lui, croyait bien faire. On a souvent reproché aux arbitres-assistants de n'être pas assez interventionnistes, de rester dans la retenue. Là, il a voulu trop bien faire et a induit en erreur son collègue. Djemel Zitouni était sûr de son fait. Ayant jugé que la faute était à l'extérieur de la surface, il fait changer de décision l'arbitre central. Pourquoi ? Car on leur a trop souvent reproché d'être passifs. Lors de France-Portugal, en demi-finale de l'Euro 2000, l'assistant signale à l'arbitre central la main du Portugais (Abel Xavier). Il y a des exemples de bonnes interventions d'arbitres assistants qui ont changé des décisions. Mais il y en aussi malheureusement de mauvais". SOCHAUX-NICE: 1-0L'action: Ruddy Buquet valide le but inscrit par Yassine Mikari, alors que le ballon, après avoir heurté la transversale, ne semble pas avoir complètement franchi la ligne.L'avis de Bruno Derrien: "Il faut être très sûr de soi pour valider un but pareil. C'est extrêmement difficile à juger. Sur une telle frappe, ça va très vite. Et puis, il vaut mieux être sur la ligne de but. L'arbitre–assistant était à hauteur de l'avant-dernier défenseur (pour juger le hors-jeu, ndlr), trois ou quatre mètres avant. C'est déjà assez difficile de juger si le ballon est rentré lorsqu'on est sur la même ligne. Ça m'est arrivé en Coupe de la Ligue, lors d'une séance de tirs aux buts entre Lens et Marseille, on n'avait pas vu le ballon franchir la ligne de but (Sur un penalty du Phocéen Eric Roy, ndlr). Donc, si on est trois, quatre mètres décalés, on n'est pas dans les conditions idéales pour bien juger. Là encore, il faut être certain de soi". LE MANS-SAINT-ETIENNE: