Chambéry montre les muscles

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Olivier CHAUVET , modifié à
Comme en fin de saison dernière, Chambéry s'est offert le scalp de Montpellier (34-31), mercredi lors de la 6e journée de D1. Diminués par les blessures, les Héraultais ont livré un gros match, à l'image de David Accambray, auteur de 14 buts, mais ont dû subir la loi des Savoyards, qui sont toujours invaincus et s'emparent seuls de la tête du classement.

Comme en fin de saison dernière, Chambéry s'est offert le scalp de Montpellier (34-31), mercredi lors de la 6e journée de D1. Diminués par les blessures, les Héraultais ont livré un gros match, à l'image de David Accambray, auteur de 14 buts, mais ont dû subir la loi des Savoyards, qui sont toujours invaincus et s'emparent seuls de la tête du classement. Le choc au sommet du handball français a tenu toutes ses promesses. Face à face mercredi soir au Phare, pour le compte de la 6e journée, Chambéry et Montpellier se sont livrés un véritable duel, accroché de bout en bout, pour le plus grand bonheur des 5000 spectateurs. Comme en mai dernier, lorsqu'ils s'étaient imposés (31-24) lors de la 22e journée de l'exercice précédent, les Savoyards ont dominé le triple champion de France en titre (34-31), prenant ainsi leur revanche de la défaite subie à Monaco en début de saison face aux Héraultais, à l'occasion du Trophée des champions (30-32, après prolongation). Grâce à ce succès, les hommes de Philippe Gardent, qui ont déjà marqué les esprits il y a deux semaines en Ligue des champions en dominant le grand Barcelone (27-26), prennent seuls la tête du classement de D1 et prennent une longueur d'avance dans la course au titre national, qui leur échappe depuis dix ans. Profitant des nombreuses blessures qui fragilisent actuellement l'ogre montpelliérain (Karabatic, Hmam, Joli, Honrubia, Kavticnik), Chambéry, privé du seul Bicanic, mais qui a pu compter en revanche sur ses internationaux tricolores, Barachet, Detrez et Roiné, vainqueurs jeudi au Phare de la Tunisie avec les Bleus (31-20), démarre la rencontre en fanfare. Xavier Barachet donne en effet deux buts d'avance aux siens d'un tir à 9 mètres (4-2). Pris de vitesse, les Héraultais tentent de se maintenir à flot mais voient l'écart grandir irrémédiablement (12-7). Avec cinq buts d'écart après vingt minutes de jeu, Patrice Canayer décide de réorganiser sa défense et de faire entrer Mickaël Robin à la place de Richard Stochl dans le but. Des changements payants, puisque les Montpelliérains rattrapent peu à peu leur retard et parviennent même à revenir à égalité avant le repos (13-13). Quatorze buts pour Accambray Impressionnant lors de cette première période, avec un 7/8 aux tirs, William Accambray, l'homme en forme du MHSC, revient des vestiaires avec la même détermination et permet même aux siens de reprendre l'avantage et de compter jusqu'à deux buts d'avance (19-21). Mais malgré la performance de son arrière-droit, auteur de quatorze buts sur seize tentatives, Montpellier craque peu à peu face à une formation savoyarde solide physiquement et qui s'appuie sur son collectif. Dans le sillage d'Edin Basic, qui prend le jeu à son compte (7/11 aux tirs), Barachet (6/9) et l'ancien Nîmois Guillaume Saurina (5/5) sonnent la révolte savoyarde. Après avoir redonné l'avantage aux siens d'un tir très puissant plein axe (26-25), Barachet permet aux siens, d'un superbe tir à la hanche, de compter trois longueurs d'avance à dix minutes du terme de la rencontre (30-27). L'écart ne bougera presque plus et les joueurs de Chambéry peuvent exulter dans une ambiance survoltée. "Ce rôle était un peu nouveau pour moi avec beaucoup de responsabilité, confiait Saurina au micro d'Orange Sport à l'issue du match. J'ai fait une grosse semaine avec le préparateur physique pour avoir plus de puissance et d'explosivité. Ça a payé. Ça fait toujours un petit truc quand on gagne contre Montpellier, surtout quand on a joué à Nîmes, comme Greg (Grégoire Detrez, ndlr) et moi". De son côté, malgré la défaite, William Accambray préférait souligner le tempérament de son équipe, qui tout en étant diminuée, a eu le mérite de ne pas lâcher: "C'était un match très dur, mais on a été vaillant. C'est compliqué, car on a un gros mois avec la Coupe d'Europe, puis Ivry et Dunkerque en championnat. Ce qui est bien, c'est qu'on a rien lâché. On a produit beaucoup de jeu. On n'avait pas de pression, on avait rien à perdre à Chambéry, on pouvait se lâcher. C'est ce que j'ai essayé de faire". En attendant sa revanche, à l'occasion de la 24e journée, Montpellier va tenter de réduire le plus rapidement possible l'écart de deux points qui sépare désormais les deux équipes.