Cavani fait mal à la Juve

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Thomas SINIECKI , modifié à
Trois jours après son lourd revers devant Parme, la Juventus Turin n'a pas existé à Naples, balayée par un triplé d'Edinson Cavani (0-3) en clôture de la 19e journée de Serie A. Une excellente affaire pour les Napolitains, qui ont profité des troubles de la Vieille Dame pour récupérer la deuxième place et recoller à quatre points de Milan.

Trois jours après son lourd revers devant Parme, la Juventus Turin n'a pas existé à Naples, balayée par un triplé d'Edinson Cavani (0-3) en clôture de la 19e journée de Serie A. Une excellente affaire pour les Napolitains, qui ont profité des troubles de la Vieille Dame pour récupérer la deuxième place et recoller à quatre points de Milan. Sept buts encaissés en deux matches, trois rencontres de suite sans victoire. Le verdict est sans appel pour la Juve qui, malgré sa 5e place au classement de la Serie A, voit le spectre de la crise s'approcher. Dans une ambiance de folie au stade San Paolo, la Vieille Dame a été balayée par l'ouragan du Napoli, et surtout par la tornade Cavani. A lui tout seul, l'Uruguayen a vaincu les Bianconeri (3-0), grâce à trois buts de la tête qui lui permettent de répondre à la perfection à Di Natale, auteur lui de deux buts à Milan, dans l'après-midi. Un début de mano a mano à coups de doublés et de triplés, qui n'est pas sans rappeler celui opposant actuellement Ronaldo et Messi en Liga... Aériens au propre comme au figuré, les Napolitains ont maintenant inscrit cinq de leurs six derniers buts de la tête en championnat, et l'apathie de la défense turinoise a bien aidé le Napoli à faire avancer sa statistique. Avec leur nouvelle recrue Toni, mais sans Iaquinta (mollet) et surtout sans Quagliarella - out jusqu'à la fin de la saison après sa rupture des ligaments croisés jeudi devant Parme (1-4) - les hommes de Del Neri n'ont vu le jour que pendant vingt minutes. Jusqu'au premier but de Cavani, en fait. Parti seul dans la profondeur, Toni est sanctionné d'un hors-jeu imaginaire en début de match (8e), comme un signe que rien ne sourirait vraiment à la Juve. Après une bonne entame et des combinaisons intéressantes aux avant-postes entre un Toni plein d'envie et Amauri, Cavani va donc sacrément calmer ces premières ardeurs adverses. Naples à quatre points de Milan Seul au point de penalty après un intelligent contre-appel, le buteur napolitain reprend un centre de Maggio et trompe Storari sur sa gauche, malgré un retour désespéré de Bonucci (1-0, 20e). Alors que le portier turinois doit s'employer quasiment dans la foulée devant Lavezzi, les visiteurs vont manquer le coche sur le contre. De Sanctis s'envole sur la frappe d'Amauri (22e) et sur le corner suivant, Toni voit son but de la tête logiquement refusé pour une faute sur le gardien (23e). Trois minutes plus tard, Cavani marque à bout portant sur un centre de Dosseni et le match est déjà plié (2-0, 26e). Un centre venu de la droite, un autre de la gauche, et l'Uruguayen pouvait largement commencer son récital au milieu de défenseurs absents, à l'image d'un Traoré à l'arrêt - et qui laissera d'ailleurs sa place à Grosso à la pause - au moment de contester l'envol du buteur sur sa deuxième réalisation. Malgré six changements effectués par rapport à la déroute de Parme, Luigi Del Neri est aux abois sur son banc et peut remercier Storari, qui sauve les siens de la déroute avant la pause grâce à un arrêt des deux jambes devant Dossena (37e). Les entrées en jeu de Grosso et Del Piero à la pause n'y changent rien, et suite à une ultime envolée de De Sanctis sur une tête de Toni (47e), le crâne de Cavani se montre bien plus efficace six minutes plus tard. D'une tête plongeante au second poteau, l'Uruguayen transforme l'offrande de Hamsik suite à un déboulé de Lavezzi, par ailleurs omniprésent de la première à la dernière minute (3-0, 53e). Malgré une multitude de coups francs obtenus aux abords de la surface napolitaine, la Juve n'en fera pas grand-chose, pour ne pas dire rien du tout. Dans son chaudron de San Paolo, Naples a complètement effacé son revers à Giuseppe-Meazza jeudi face à l'Inter (1-3). Lancé à nouveau vers les sommets, avec son buteur n°1 en pleine euphorie, le champion d'Italie 1987 et 1990 est de retour à la deuxième place, à quatre points du Milan et peut continuer de rêver. La Juve, pas vraiment. Pas en ce moment, en tout cas.