C'est l'heure !

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Thomas PISSELET , modifié à
Après une préparation réussie, avec neuf victoires en dix matches, l'équipe de France débute enfin son Euro 2011, ce mercredi à Siauliai, contre la Lettonie dans le Groupe B. Un adversaire largement à la portée des Bleus, qui savent très bien que cette rencontre ne sera qu'une étape. Et que la qualification se jouera plus tard...

Après une préparation réussie, avec neuf victoires en dix matches, l'équipe de France débute enfin son Euro 2011, ce mercredi à Siauliai, contre la Lettonie dans le Groupe B. Un adversaire largement à la portée des Bleus, qui savent très bien que cette rencontre ne sera qu'une étape. Et que la qualification se jouera plus tard... En Lituanie, le basket est plus qu'un hobby, plus qu'une passion. C'est une culture, un patrimoine, qui se transmet des playgrounds jusque dans les vitrines de certains chocolatiers doués en packaging. C'est dire. Et cette folie dépasse les frontières. Le problème pour l'équipe de France est que la Lettonie, son premier adversaire à l'Euro 2011, n'est qu'à quelques dizaines de kilomètres de Siauliai, la ville hôte du Groupe B. Les Bleus doivent donc s'attendre, pour leurs débuts dans la compétition mercredi après-midi, à un afflux massif de supporters baltes. "On sera à l'extérieur", prévient d'ailleurs Vincent Collet. Cela rend cette confrontation plus intéressante que sur le papier, où les partenaires de Tony Parker sont largement supérieurs aux Lettons. Une équipe que les Tricolores avaient affrontée et battue en 2009, en Pologne. Que faut-il en craindre ? "C'est d'abord une équipe qui joue beaucoup sur le tir extérieur, répond le sélectionneur national. La grosse différence avec il y a deux ans, c'est qu'il n'y a plus ni Kambala, ni Biedrins. Ils avaient là un point de fixation important qu'ils n'ont plus." Difficile, donc, d'imaginer les Bleus, auteurs d'un neuf sur dix en préparation, trébucher sur la première marche. "Des meneurs jusqu'aux intérieurs, ils shootent tous à trois points, tempère toutefois Nicolas Batum. Ce sont des mecs rugueux qui ne vont rien lâcher." La solution pour les Français passera par la défense, agressive et disciplinée, que Vincent Collet a peaufinée tout au long du mois d'août. "Il va falloir qu'on soit sérieux défensivement pour ne pas les laisser se mettre en place, explique-t-il. Si on défend dans la durée du match, avec constance, il y aura forcément un moment où leur adresse diminuera. A nous d'imposer notre style." Et de confirmer les énormes progrès entrevus lors des derniers matches amicaux, à Gravelines notamment, où ils avaient pris le meilleur sur une formation au profil assez similaire: la Bosnie. Collet: "Ce premier match est important mais pas essentiel" Vu ce qu'ils avaient montré ce soir-là, il y a de quoi être relativement confiant. Mais les Bleus ont aussi prouvé, pas plus tard qu'au Mondial 2010 contre la Nouvelle-Zélande, qu'ils pouvaient passer complètement à côté de leur sujet face à une équipe plus faible. "On n'est jamais totalement à l'abri, estime ainsi Tony Parker. Tu peux perdre n'importe quel match. On n'a de marge sur aucune équipe et il faut qu'on joue notre meilleur basket à chaque rencontre. En plus, le premier match d'une grande compétition, c'est toujours particulier. Mais avec l'expérience qu'on a dans l'équipe, je pense qu'on sera prêt à gérer n'importe quelle situation." Espérons-le. Car la suite du programme de ce premier tour est moins évidente avec Israël, l'Allemagne, l'Italie et enfin la Serbie. "Ce premier match est important mais pas essentiel parce qu'il faudra aussi gagner les autres, affirme Vincent Collet. Bien sûr, on pense tous à la qualification. Mais moi j'y pense de deux façons: d'abord, il faut se qualifier et ensuite, il faut se qualifier pas au-delà de la deuxième place. Parce que derrière, le deuxième tour s'annonce terrible." En clair, l'équipe de France ne joue pas son billet pour le deuxième tour contre la Lettonie, qui selon toute logique ne devrait pas y être. Ce n'est pas pour autant qu'il faut prendre ce rendez-vous par-dessus la jambe. Car, bien souvent, il conditionne le reste. "On est prêt à jouer et, je l'espère, prêt à gagner, ajoute le coach tricolore. On ne doit pas se contenter du niveau qui est le nôtre actuellement, on doit avancer et encore progresser."