Brower: "Le maintien, c'est faisable"

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Propos recueillis par PAUL ROUGET , modifié à
Absent depuis novembre en raison d'une blessure au genou, Etienne Brower a effectué son retour avec Vichy en huitièmes de finale de la Coupe de France, à point nommé pour une fin de saison bouillante. Les Vichyssois, qui ont depuis perdu Jonathan Aka, sont toujours relégables à l'heure de se déplacer au Havre samedi lors de la 23e journée mais la dynamique positive de la JAV laisse espérer le demi-frère de Tariq Abdul-Wahad: "on peut le faire".

Absent depuis novembre en raison d'une blessure au genou, Etienne Brower a effectué son retour avec Vichy en huitièmes de finale de la Coupe de France, à point nommé pour une fin de saison bouillante. Les Vichyssois, qui ont depuis perdu Jonathan Aka, sont toujours relégables à l'heure de se déplacer au Havre samedi lors de la 23e journée mais la dynamique positive de la JAV laisse espérer le demi-frère de Tariq Abdul-Wahad: "on peut le faire". Après quatre mois d'absence, vous avez effectué votre retour en Coupe de France face au Paris-Levallois la semaine dernière. Où en êtes-vous aujourd'hui ? Très bien. J'en ai peut-être trop fait lors de mon retour et j'ai eu des petites douleurs, mais c'est normal avec ce type de blessure (lésion du cartilage du genou, ndlr) et quand tu ne joues pas pendant quatre mois. Et comment avez-vous vécu cette longue période d'inactivité ? C'était vraiment dur au début. J'étais tellement impatient, d'autant plus qu'on ne savait pas vraiment ce que j'avais. Mais on a réussi à trouver d'où venait le problème et donc, la solution. Après j'ai eu une bonne rééducation, que j'ai commencée mi-janvier à New York avant de la poursuivre à Capbreton. Quel jugement portez-vous sur l'évolution de l'équipe depuis votre blessure et sur cette saison galère, alors que la JAV avait fini aux portes des play-offs l'an dernier ? On a perdu beaucoup de matches de moins de 10 points. Il ne nous manquait pas grand-chose. Et c'est dur de voir des matches comme ça, où on n'est pas en confiance. Il y a aussi eu beaucoup de blessés. Frank (Elegar) a raté beaucoup de matches, après ça a été mon tour et maintenant c'est Jo (Jonathan Aka). Et les blessures, ça complique toujours les choses. Mais on a aussi su évoluer tout au long de la saison et on forme aujourd'hui une vraie équipe, même si ça se voit peut-être plus en défense. Quand l'un de nous est battu, il y en a toujours un autre derrière qui revient, c'est vraiment un effort collectif. Maintenant il faut qu'on trouve notre rythme en attaque, mais on reste une équipe jeune. Et si on s'amuse beaucoup sur le terrain, on joue vraiment bien depuis quelques matches. Vous avez effectué votre retour en Coupe mais c'est face à Roanne, votre ancien club, que vous avez rejoué en Pro A. Comment se sont déroulées ces retrouvailles ? C'était particulier avec mes anciens coéquipiers comme Pape (Amagou), Uche (Nsonwu) ou Dylan (Page), mais aussi le staff, la kiné,... Ça faisait du bien de les revoir. Et puis c'était le derby, qui est toujours un match important, en plus il y avait la télévision, tout ça, donc tout autant de raisons d'être excité. Toute l'équipe était sur la même longueur d'ondes et c'est pour ça qu'on a joué aussi bien. Il faut continuer comme ça ne plus perdre à la maison si on veut réussir à se maintenir en Pro A. "C'est plus difficile pour nos adversaires d'affronter une équipe qui lâche tout" Thomas Larrouquis, comme Antoine Eito avant lui, est venu à Vichy pour obtenir du temps de jeu et franchir un cap, deux objectifs qu'ils sont en train d'accomplir. Etait-ce également votre but en vous engageant l'été dernier ? Oui. Ils avaient besoin de confiance, de temps de jeu, et ça leur fait du bien. Car le basket, c'est vraiment une question de confiance. Et c'est clair que j'aimerais bien faire la même chose pour finir la saison ! Surtout que quand je me suis blessé, j'étais encore plus déçu parce que je commençais à me sentir bien sur le terrain. A moi de finir maintenant ce que j'ai commencé. A huit matches de la fin et avec si peu d'écart en bas du classement, on imagine que vous visualisez bien le calendrier et le classement... C'est sûr qu'on connaît tous bien le calendrier. Des équipes sont très proches de nous, et on a surtout le point-average sur Poitiers. Si on peut les rattraper et bien finir la saison, tout est possible, même s'il n'y a pas que nous dans cette situation. Le maintien, c'est vraiment faisable. A un moment, ça semblait impossible. Mais si on joue comme on le fait actuellement, on peut le faire. Après, on n'a pas grand-chose à perdre. Et c'est plus difficile pour nos adversaires d'affronter une équipe qui lâche tout. Vous jouiez le haut de tableau avec Roanne l'an passé, alors que vous luttez pour ne pas descendre cette saison. Quelle est la principale différence entre ces deux situations en fin de saison ? A Roanne, il y avait peut-être plus de stratégie à ce moment de la saison. On analysait tous les matches, pour savoir qui on allait affronter en play-offs, si on allait avoir des matches à l'extérieur. Ici, on doit juste gagner les matches, et peu importe contre qui et avec combien de points ! Finissons avec une question que l'on doit souvent vous poser : avez-vous des nouvelles de votre demi-frère, Tariq Abdul-Wahad ? En fait je n'ai pas eu de nouvelles de lui depuis que j'ai 13 ans. Ça fait un moment...