Bousquet répond dans l'eau

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FABRICE VOISIN , modifié à
Au coeur d'une polémique qu'il a lui-même soulevée en début de semaine, Frédérick Bousquet, déjà titré sur 100m papillon la veille, a libéré sa frustration ce jeudi dans le bain de Schiltigheim pour remporter le 50m nage libre, premier grand rendez-vous des Championnats de France. Vainqueur en 21"82, le Marseillais sera accompagné sur la distance à Shanghai (24-31 juillet) par Alain Bernard (21"98), deuxième devant Fabien Gilot (22"09) qui reste à quai.

Au coeur d'une polémique qu'il a lui-même soulevée en début de semaine, Frédérick Bousquet, déjà titré sur 100m papillon la veille, a libéré sa frustration ce jeudi dans le bain de Schiltigheim pour remporter le 50m nage libre, premier grand rendez-vous des Championnats de France. Vainqueur en 21"82, le Marseillais sera accompagné sur la distance à Shanghai (24-31 juillet) par Alain Bernard (21"98), deuxième devant Fabien Gilot (22"09) qui reste à quai. Même en l'absence de Brett Hawke, Frédérick Bousquet peut nager vite. Le Marseillais, à l'origine des premiers remous en début de semaine en réclamant la présence à ses côtés de son entraîneur sur les compétitions internationales au risque de boycotter l'équipe de France à l'avenir, l'a prouvé jeudi à Strasbourg sur sa distance fétiche, le 50 mètres nage libre. 21"82, personne n'avait fait mieux cette année. Et s'il avait espéré se rapprocher des 21"50, il s'en contente au vu de ses sensations au petit matin. Il l'avoue, la tension accumulée en début de semaine est encore présente, même au lendemain de son titre sur 100 mètres papillon. Sans que cela ne l'inhibe complètement en course, malgré un départ un peu poussif. "Les sprinteurs fonctionnent souvent à l'influx nerveux. Il avait peut-être besoin de ça", s'est amusé devant la caméra d'Eurosport Lionel Horter qui avait qualifié les revendications du partenaire de Laure Manaudou de "caprices". Meilleur temps des séries le matin (22"09), Alain Bernard, "un peu crispé au début", a dû s'incliner (21"98). Comme Fabien Gilot (22"09), le grand déçu de ce premier grand rendez-vous de Strasbourg, seulement troisième et donc pas qualifié sur la distance pour les Mondiaux de Shanghai l'été prochain (24-31 juillet). "C'est la loi du sport de haut niveau", souligne Christian Donzé, le Directeur technique national (DTN). Avec ou sans son coach, Bousquet sera lui au rendez-vous. Où il retrouvera, outre Bernard, son grand rival et ancien partenaire d'entraînement, Cesar Cielo. Avec l'ambition de le battre. Enfin, lui qui s'est incliné face au Brésilien lors des Mondiaux de Rome. "J'y travaille", a glissé, toujours sur Eurosport, le Marseillais, conscient qu'il devra nager plus vite que l'été dernier à Budapest pour espérer passer de l'argent à l'or. Il n'y est pas encore. En attendant, le Marseillais tentera vendredi de décrocher un deuxième ticket individuel pour Shanghai, sur 100 mètres cette fois-ci. Sans pression après avoir déjà rempli son objectif. Mais avec la certitude que le match sera plus difficile encore, au côté de Bernard, le champion olympique en titre qui retrouve la grande forme, Gilot, le revanchard, Yannick Agnel, le jeune loup, William Meynard, Amaury Leveaux, qui avait l'impasse sur 50 mètres, Grégory Mallet ou encore Boris Steimetz. La Course de ces Championnats qui risque encore d'éclipser le reste de la compétition, comme ce jeudi qui a vu la qualification, au lendemain de sa déception sur 50m, d'Hugues Duboscq sur 200 mètres brasse et celle de Camille Muffat, qui s'annonce comme la grande dame de cette semaine, sur 100 mètres nage libre.