Bourges privé de Final Four

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Matthieu ABADIE , modifié à
Battu à l'aller en terre valenciane (58-65), le Bourges Basket n'a pas trouvé la solution vendredi en quart de finale retour de l'Euroligue. Les Berruyères se sont en effet inclinées (58-63) sur leur parquet du Prado face à une formation espagnole emmenée par Katie Douglas, auteur de 24 points. Il n'y aura donc pas de Final Four pour Bourges cette saison, tout comme la saison passée.

Battu à l'aller en terre valenciane (58-65), le Bourges Basket n'a pas trouvé la solution vendredi en quart de finale retour de l'Euroligue. Les Berruyères se sont en effet inclinées (58-63) sur leur parquet du Prado face à une formation espagnole emmenée par Katie Douglas, auteur de 24 points. Il n'y aura donc pas de Final Four pour Bourges cette saison, tout comme la saison passée. Une première qui fait mal. Cette saison, Bourges était invaincu sur son parquet. La première défaite de la saison n'a donc rien d'anecdotique, d'autant qu'elle prive les joueuses locales d'une belle en terre espagnole, qui aurait pu les envoyer au Final Four. Jusqu'au bout, pourtant, Pierre Vincent et ses joueuses y auront cru. Cru à une victoire qui leur aurait permis d'effacer la défaite concédée mardi face à ce même Ros Casares (58-65). Sept points au match aller, cinq points au match retour, voilà peut-être la marge qui sépare encore Bourges d'une grosse cylindrée européenne. Car la jeunesse berruyère ne peut toujours compenser un déficit de puissance et d'expérience, cette manche retour en aura attesté. Outre la nouvelle superbe performance de Katie Douglas, auteur de 24 points trois jours après avoir déjà compilé 27 unités, c'est bien sur le plan athlétique qu'ont semblé souffrir les Tangos. Brunson, Lima, Reis, Vesela... Ce quatuor, qui culmine à plus d'1 mètre 90 de moyenne, aura bien trop pesé dans la raquette pour les pauvres N'Dongue et Miyem, battues dans l'agressivité malgré leur bel esprit combatif. Témoin de cette agressivité espagnole, le nombre cumulé de fautes, 23 dans les rangs espagnols contre 18 pour Bourges. "Bourges est une équipe qui ne lâche rien", estimait Laia Palau, capitaine de Valence, avant la rencontre. "Pour nous, la clé c'est de tenir quarante minutes et de répondre en équipe au collectif berruyer." Un plan appliqué à la perfection, porté par un premier quart-temps qui voit les Espagnoles mener 18-7. N'Dongue : "On n'était pas loin" L'écart montera même jusqu'à quatorze points, moment choisi par les Berruyères pour passer la vitesse supérieure et combler peu à peu leur retard, et revenir ainsi à -5 à la fin du deuxième quart-temps (27-32). Bien mieux dans le jeu, plus concentrées, les filles de Pierre Vincent font jeu égal avec leurs adversaires, jusqu'à les dépasser au cours du troisième quart-temps. On pense alors que les Valencianes vont s'écrouler, mais c'est mal connaître les joueuses de Natalia Hejkova, qui resserrent la défense au bon moment et musclent plus encore leur présence intérieure. A la fin du troisième quart-temps, Bourges n'est qu'à deux petits points derrière. C'est finalement dans le money-time, fort logiquement, que le manque d'expérience des Tangos va se faire cruellement sentir. Avec deux pertes de balle successives, qui permettent à Douglas de porter l'estocade. C'en est fini des espoirs européens de Bourges, et l'ovation réservée par le Prado à ses joueuses au coup de sifflet final atténue à peine la déception d'Emmeline N'Dongue, quelques minutes après avoir séché ses larmes, au micro de Sport+: "On n'était pas loin, mais on fait tout ce qu'il ne faut pas faire, on rentre complètement dans leur jeu. Alors oui, on apprend. Mais c'est dur d'apprendre comme ça." Une fois de plus, le Final Four se jouera donc sans équipe française.