Batum en alternance

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Par Thomas Pisselet , modifié à
Irrégulier en Pro A, Nicolas Batum remplit bien son rôle en Euroligue. Auteur d'un festival contre Bilbao (26 points, 7 rebonds, 8 passes), l'ailier français a offert à Nancy sa première victoire dans le groupe A. Mais entre le déplacement à Istanbul pour défier le Fenerbahçe jeudi et celui à Villeurbanne dimanche, il ne pourra cette fois pas choisir son match.

Irrégulier en Pro A, Nicolas Batum remplit bien son rôle en Euroligue. Auteur d'un festival contre Bilbao (26 points, 7 rebonds, 8 passes), l'ailier français a offert à Nancy sa première victoire dans le groupe A. Mais entre le déplacement à Istanbul pour défier le Fenerbahçe jeudi et celui à Villeurbanne dimanche, il ne pourra cette fois pas choisir son match. "En deux heures, je suis passé de 'je vais faire mes valises' à 'je reste en Pro A'..." Comme les autres NBAers français revenus dans l'Hexagone durant le lock-out, Nicolas Batum a vécu au rythme des négociations entre joueurs et propriétaires de franchises, le week-end dernier. Vendredi, il a d'abord cru rentrer à Portland quand les deux camps semblaient - enfin - sur le point de trouver un accord avant, quelques instant plus tard, de voir son séjour à Nancy prolongé. Est-ce parce qu'il était perturbé par ces "embrouilles" qu'il a été en retrait (7 points, 4 rebonds et 2 passes en 31 minutes, 1 d'évaluation) le lendemain, lors de la victoire du Sluc contre Poitiers ? Sûrement pas. Mais ce non-match de sa part en a surpris plus d'un, deux jours seulement après sa grosse performance réussie face à Bilbao en Euroligue (26 points, 7 rebonds, 8 passes), qui lui a valu d'être désigné MVP de la deuxième journée et a permis au Sluc d'obtenir sa première victoire dans le groupe A (87-73). Cette irrégularité le suit depuis qu'il porte le maillot nancéien. Surtout en championnat, où il réussit un match sur deux. Face au PB86, comme devant Strasbourg quinze jours plus tôt, c'était un mauvais soir. Mais l'ailier des Blazers, qui est surtout venu pour disputer l'Euroligue et aider le Sluc dans sa quête du Top 16, ne s'en inquiète pas. Il n'est pas là pour tirer la couverture à lui, en tout cas pas à chaque rencontre. Cela serait sans doute trop problématique pour la bande de Jean-Luc Monschau après son départ, dont la date n'est toujours pas connue. "Je ne voulais pas trop croquer et je voulais me mettre au service de l'équipe", a-t-il d'ailleurs expliqué à nos confrères de BasketEurope.com après les débats. Décisif dans le money-time "J'ai beaucoup pris la balle sur le dernier match et ce soir (samedi), Pape (Amagou) et Jamal (Shuler) ont fait un gros match donc je suis content pour eux car ce sont des mecs qui doivent se mettre en confiance, a-t-il ajouté. Je ne voulais pas trop forcer car on a une grosse semaine avec Fenerbahçe et Villeurbanne." Deux chocs, le premier jeudi à Istanbul et le second dimanche à l'Astroballe, où il sera forcément très attendu et devra répondre présent. Car Nancy ne pourra pas s'imposer en Turquie puis face à l'Asvel sans un grand Nicolas Batum. Si jusqu'ici l'international tricolore a plutôt bien mené sa barque, en s'économisant parfois, il doit lors des jours qui viennent encore monter en puissance. Reste que, même sans être au top, "Batman" est indispensable au Sluc. Dans le money-time, notamment, où son expérience des grands rendez-vous est précieuse. "C'est un truc que j'ai appris avec l'équipe de France cet été: ça ne sert à rien de paniquer en fin de match, a-t-il confié dans L'Est Républicain après son festival contre Bilbao, une performance qui ne l'a pas satisfait. J'ai été mauvais pendant trente-sept minutes. Si on avait perdu, ça aurait été de ma faute. Rien ne rentrait, c'est comme s'il y avait un couvercle sur les cercles. J'ai raté des trucs de poussins." Contre le Fener, "l'une des meilleures équipes d'Europe" malgré ses deux défaites face à Vitoria et l'Olympiakos selon Jean-Luc Monschau, une mise en route trop tardive ne pardonnera pas.