Basso forte tête

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Thomas SINIECKI , modifié à
GIRO - A la veille de l'arrivée, l'Italien a consolidé son maillot rose de leader.

GIRO - A la veille de l'arrivée, l'Italien a consolidé son maillot rose de leader.Basso a géré et Basso devrait gagner. Tranquillement calé au sein du peloton jusqu'à l'ultime difficulté de cette 20e et avant-dernière étape du Giro, le vainqueur 2006 a profité du soutien de ses coéquipiers pour contenir les échappées de ses plus dangereux challengers, à savoir Evans (BMC), Sastre (Cervélo) voire Vinokourov (Astana), sur une étape qui pouvait pourtant s'annoncer piégeuse pour le leader du Tour d'Italie. Surpris par l'attaque d'Evans au sein du peloton à 3 km de l'arrivée, l'Italien a réussi à accélérer au moment propice pour échouer à seulement 9 secondes de l'Australien, qui restait son plus sérieux adversaire malgré le trio Arroyo-Nibali-Scarponi intercalé au général.Le tracé très montagneux entre Bormio et Ponte di Legno Tonale, avec notamment le sommet hors catégorie du Gavia à 30 km de l'arrivée, était probablement la dernière possibilité pour Basso de choir de son trône récupéré vendredi lors de son attaque sur le Mortirolo. Malgré la formation en tête d'un groupe d'une quinzaine de coureurs assez imposant à 100 km de l'arrivée, avec Sastre (Cervélo) ou Vinokourov (Astana) en leur sein ainsi que Voeckler (Bbox) ou Moncoutié (Cofidis), le peloton n'a jamais concédé plus de 1'40" de retard. Arroyo (Caisse d'Epargne), pointé à seulement 51" de Basso au général, aurait bien pu tenter l'impossible dans la descente du Gavia vers la ligne d'arrivée... Evans démarre trop tardMais sous un ciel grisâtre, des neiges encore incroyablement denses sur le bas-côté et surtout une route bien humide, les écarts sont restés relativement faibles. Et les cadors se sont réveillés trop tard. Parmi eux, Evans semblait avoir les jambes pour récupérer, si ce n'est le maillot rose, au moins une place sur le podium. L'Australien peut regretter de n'avoir attaqué qu'à 3 km de l'arrivée, tant son retour sur le futur vainqueur Johan Tschopp (Bbox) était fulgurant. Evans échoue finalement à 16" du lauréat du jour, extirpé du groupe de tête à 35 km de l'arrivée - et à 6 km du sommet du Gavia - dans un premier temps pour suivre l'attaque de Simoni. Le coureur de la Lampre a progressivement lâché dans la descente, au contraire du Suisse qui n'a ensuite cessé de creuser l'écart jusqu'à contenir cette ultime attaque d'Evans. L'Australien reste à 51 secondes de la troisième marche du général, toujours occupée par Nibali (Liquigas). Mais le lieutenant de Basso n'est plus à l'abri d'une mésaventure dans l'ultime contre-la-montre de dimanche à Vérone, loin de là. Grâce à son effort sur la ligne d'arrivée, Basso a en effet privé Scarponi de la bonification offerte au troisième. Et en terminant à 18 secondes du coureur de l'équipe Androni, Nibali reste lui sur le podium pour... une petite seconde. Pour Basso, l'enjeu était donc collectif avant tout. Et la mission est doublement accomplie pour les Liquigas.