Akingbala: "Je n'ai pas peur"

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Propos recueillis par PAUL ROUGET , modifié à
Héros, malgré un nez cassé, de la qualification face à l'Asvel en demi-finales de Pro A, Akin Akingbala sera de nouveau sur le pont samedi pour une indécise finale contre Cholet, le champion de France en titre. Le pivot nigérian de Nancy se veut rassurant avant de rallier Bercy, "le Wembley du basket français", car il "ne joue pas avec (son) nez !"

Héros, malgré un nez cassé, de la qualification face à l'Asvel en demi-finales de Pro A, Akin Akingbala sera de nouveau sur le pont samedi pour une indécise finale contre Cholet, le champion de France en titre. Le pivot nigérian de Nancy se veut rassurant avant de rallier Bercy "le Wembley du basket français", car il "ne joue pas avec (son) nez !" Akin, tout d'abord comment vous sentez-vous, plus d'une semaine après votre fracture du nez subie à Villeurbanne ? Comptez-vous porter une protection pour la finale de samedi ? Ça va, ça ne me fait plus aussi mal. Tout va bien. Et je n'ai pas peur. Je joue au basket depuis très longtemps et c'est la première fois que je suis touché au nez. Donc je ne pense pas que cela puisse encore arriver avant que je ne me fasse opérer, la semaine prochaine quand je rentrerai à Nancy. Et puis si ça arrive, on fera avec. Car je ne porterai pas de masque. Comment avez-vous pris la décision de jouer la belle face à l'Asvel ? J'en ai parlé avec mon coach et mes coéquipiers. Et je leur ai dit que je me sentais bien et que j'étais prêt. Et puis, de toute façon, je ne joue pas au basket avec mon nez ! Je n'ai pas mal aux bras, aux jambes, ni à la tête ! Je peux très bien voir, respirer avec ma bouche et je n'ai aucun autre problème. C'était à moi de prendre cette décision et j'ai donc choisi de jouer. Un choix payant, puisque vous avez été le grand artisan de cette qualification acquise contre l'Asvel (16 points, 17 rebonds et 29 d'évaluation, ndlr), sous les acclamations de Gentilly. Comment avez-vous ressenti cet accueil ? C'est vrai que j'ai été très soutenu. Mais pas seulement moi, toute l'équipe également. Ça fait beaucoup de bien, ça nous motive et ça nous aide à nous surpasser encore un peu plus. A quoi vous attendez-vous samedi lors de la finale face à Nancy, une équipe que vous aviez battue de 11 points dans sa salle lors de votre dernier affrontement (68-79, le 29/04, ndlr) ? J'espère avant tout un bon match. C'est l'équipe numéro 1 de la saison contre la n°2, ça peut donc donner un très beau match de basket. Après je pense que ce sera un match complètement différent et que cette dernière victoire ne veut rien dire. La preuve: nous avions perdu trois matches cette saison face à l'Asvel avant de réussir à les battre en demi-finales des playoffs ! On ne regarde donc pas derrière, mais devant nous. "Nous serons frais" Et que pensez-vous de Bercy, où vous avez déjà évolué lors du All-Star Game ou en finale de la Coupe de France 2009 ? Je trouve que c'est un peu le Wembley du basket français. Et comme à Wembley, tout le monde est toujours excité d'y jouer. Et c'est bien de faire partie de tout ça, surtout pour y jouer une finale. Cholet aura eu onze jours de repos avant cette finale, contre sept pour Nancy. En quoi ces quatre jours de différence peuvent-ils influer samedi ? Je ne pense pas que cela ait beaucoup d'importance. Erman Kunter fait un excellent travail de motivation pour que ses joueurs gardent leur concentration et nous, nous serons frais. Et puis tout se joue sur un seul match et non sur plusieurs donc je ne pense pas que ce soit un problème. Votre coach, comme beaucoup au sein du basket français, regrette justement que cette finale se déroule sur une seule rencontre. Êtes-vous d'accord avec lui ? Je peux comprendre le coach mais mon rôle n'est pas de prendre ce genre de décision, mais "juste" (sic) de jouer au basket. Donc qu'il y ait un seul ou sept matches, franchement ça m'est égal ! Sur quoi comptez-vous vous appuyer pour l'emporter samedi ? On sait que l'une de vos grandes forces se situe à l'intérieur, un secteur où Cholet est également bien pourvu avec la doublette Vebobe-Duport. Ce dernier avait d'ailleurs inscrit 14 points en 16 minutes face à vous fin avril... Qu'il ait marqué 20 points ou qu'il en score 50 samedi n'est pas vraiment important, ce qui compte c'est que nous ne soyons pas concentrés sur un joueur en particulier mais bien sur toute cette équipe de Cholet. Pour en revenir à Nancy, nous avons une équipe qui joue bien ensemble. Ça ne sert à rien d'avoir un Michael Jordan dans son équipe si on ne joue pas de manière collective, car on ne gagnera pas. Et pour gagner samedi il faudra continuer comme ça, en jouant dur, tous ensemble mais aussi de manière intelligente.