À Lizeroux de prouver

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
SKI: Julien Lizeroux aura à coeur de confirmer son nouveau statut de leader du ski français ce week-end à Val d'Isère.

La blessure de Jean-Baptiste Grange a permis à Julien Lizeroux de devenir le nouveau patron su ski tricolore. Le Savoyard pense être prêt à confirmer son nouveau statut et ce, dès ce week-end à Val d'Isère.Il se savait attendu. Il n'y en aura finalement que pour lui. De retour à Val d'Isère, théâtre des championnats du monde qui l'ont révélé aux yeux du grand public et définitivement libéré sur les skis, Julien Lizeroux concentre à lui seul l'attention des médias et du public en ce week-end de critérium de la première neige. Son fidèle compagnon d'entraînement, Jean-Baptiste Grange, qui avait l'habitude de mobiliser les sollicitations fort de son statut de meilleur slalomeur du monde, n'est plus là, fauché dans son élan le week-end dernier à Beaver Creek et coincé depuis à son domicile de Valloire avec le genou droit en vrac et un mouchoir sur ses ambitions olympiques. Lui qui s'attendait déjà à être plus sollicité en cette saison olympique après ses médailles d'argent obtenues lors des Mondiaux de Val d'Isère devient la seule tête d'affiche du ski français. Récupérant de fait les honneurs mais aussi la pression inhérente à ce statut. "C'est les médias qui disent (ça)", corrige-t-il. "Moi, je ne prends rien du tout. La pression, je n'en ai que pour moi et quand je suis au départ, je suis tout seul. Ça, ça ne changera pas", ajoute-t-il avant de concéder : "J'imagine qu'il va y avoir beaucoup de sollicitations, beaucoup d'attente, beaucoup d'énergie à donner aux médias. Il va falloir que je m'adapte et que j'essaie de gérer le mieux possible pour être présent au départ des courses tout simplement."Lizeroux: "Des ambitions, je n'ai pas besoin de revenir ici pour en avoir"En décrochant deux médailles ici-même en février lors des Mondiaux, le skieur de La Plagne a en effet prouvé qu'il savait faire fi de la pression. "Moi, il n'y a pas trop de problème, assure-t-il. On parle toujours de la pression comme de quelque chose de néfaste, notamment la saison dernière lors de ces championnats du monde en disant 'comment vous allez faire pour supporter la pression ? Mais quand je suis au départ, je suis tout seul (...) Ce sera le cas au départ de toutes les courses de Coupe du monde, de toutes les courses aux Jeux olympiques et heureusement, je serai tranquille, je serai dans un endroit que j'aime plus que tout au monde: le départ d'une course."Un portillon de départ qu'il retrouvera dès vendredi matin pour le Super-G du super-combiné de Val d'Isère sur cette face de Bellevarde qu'il avait si bien maîtrisée en février. De quoi nourrir ses ambitions après sa cinquième place à Levi pour le premier slalom de la saison et sa huitième place à Beaver Creek dans le super-combiné. "Des ambitions, je n'ai pas besoin de revenir ici pour en avoir, précise-t-il. Quand je prends le départ d'une course, de toute façon, j'ai présent dans un coin de ma tête que je peux la gagner." Une victoire qui redonnerait du souffle à l'équipe de France, amputée de Grange mais aussi de Thomas Fanara et de Pierre-Emmanuel Dalcin, eux aussi victimes de la Bird of Preys.