Violences urbaines en Seine-Saint-Denis : trois hommes condamnés à du sursis

Les trois hommes avaient pris part aux violences survenues en Seine-Saint-Denis après l'interpellation de Théo.
Les trois hommes avaient pris part aux violences survenues en Seine-Saint-Denis après l'interpellation de Théo. © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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avec AFP , modifié à
Deux prévenus ont écopé de deux mois de prison avec sursis pour "complicité de violences". Le troisième, un père de famille de 34 ans, a été condamné à trois mois de prison avec sursis pour injures.

Trois hommes qui avaient pris part aux violences urbaines survenues en Seine-Saint-Denis après l'interpellation brutale de Théo ont été condamnés jeudi à Bobigny à des peines de prison avec sursis pour injures et complicité de violences.

À Villepinte et Saint-Denis. Deux prévenus de 18 et 19 ans, arrêtés dans la nuit de lundi à mardi à Villepinte alors qu'ils se trouvaient sur le toit d'un immeuble, ont écopé de deux mois de prison avec sursis pour "complicité de violences". Ils indiquaient à des émeutiers la position des policiers pour les caillasser. Le troisième, un père de famille de 34 ans, a été condamné à trois mois de prison avec sursis pour injures. Il avait notamment crié à des fonctionnaires "Bande de violeurs, fils de pute, justice pour Théo" dans une rue de Saint-Denis. Accusé par ailleurs de violences, il a été relaxé "faute d'éléments".

Cinq autres jeunes condamnés mercredi. Mercredi, deux jeunes avaient déjà été condamnés à six mois de prison ferme pour "embuscade". Trois autres, poursuivis pour les mêmes faits, ont été condamnés à six mois de prison avec sursis. Un sixième prévenu, accusé de jets de pierre à l'encontre des forces de l'ordre, a été relaxé.

Tension dans le département. Depuis samedi, la ville d'Aulnay-sous-Bois est en proie à des violences qui ont gagné d'autre villes de Seine-Saint-Denis. Le point d'orgue des affrontements a eu lieu dans la nuit de lundi à mardi, où des policiers ont effectué des tirs de sommation à balles réelles dans la cité des 3.000, où le jeune homme avait été interpellé. La tension a aussi gagné plusieurs grandes villes, parmi lesquelles Nantes et Bordeaux, où la police a procédé à des interpellations lors de manifestations.