Najat Vallaud-Belkacem a condamné les récentes agressions d'enseignants et proviseurs. 0:34
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avec AFP , modifié à
Depuis quelques jours, plusieurs enseignants et proviseurs ont été agressés en Seine-Saint-Denis et dans le Val-d'Oise. Des faits dont il faut mesurer la gravité, affirme Najat Vallaud-Belkacem.

Après les récentes agressions de personnels de l'Éducation nationale, la ministre Najat Vallaud-Belkacem a déclaré "ne pas croire au hasard". "C'est peut-être une conjonction malheureuse mais je ne crois pas trop au hasard", a-t-elle affirmé au micro d'Europe 1 mardi matin.

"Une montée des violences". "Ce sont des faits très graves. C'est vrai, il y a en Seine-Saint-Denis et dans le Val-d'Oise depuis quelques jours une montée des violences à l'égard des fonctionnaires - parce que ça vise aussi bien les policiers que les enseignants et les proviseurs. C'est absolument insupportable", a déclaré la ministre. "Au ministère de l’Éducation nationale, nous déposons plainte à chaque fois aux côtés de nos personnels", a réaffirmé Najat Vallaud-Belkacem. "Je souhaite vraiment que les auteurs de ces agressions gravissimes soient condamnés avec la plus grande sévérité". 

Les agressions se multiplient. Lundi, la proviseure d'un lycée de Tremblay-en-France en Seine-Saint-Denis a été frappée à la grille de son établissement, sur lequel plusieurs cocktails Molotov ont été lancés par des jeunes qui s'en sont également pris aux forces de l'ordre. Au total, 80 jeunes seraient impliqués dans ces incidents, dont une dizaine se sont montrés particulièrement virulents. C'est le troisième épisode de violences qui se produisent aux abords de cet établissement. Le 10 octobre, une trentaine de jeunes munis de barres de fer s'étaient affrontés devant l'enceinte du lycée où, quatre jours plus tôt, deux véhicules avaient été incendiés. En septembre, un surveillant avait été frappé devant un lycée à Saint-Denis pour avoir refoulé un jeune extérieur qui souhaitait rentrer dans l'établissement.

Jeudi, un proviseur et son adjointe ont été roués de coups par un élève de seconde professionnelle à Saint-Denis qui n'avait pas supporté de se voir rappeler à l'ordre parce qu'il était arrivé en retard.