La proviseure d'un lycée de Tremblay-en-France, en Seine-Saint-Denis a été frappée lundi à la grille de son établissement. 0:59
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Caroline Philippe avec Emmanuel Renard , modifié à
Trois agressions ont eu lieu en dix jours dans un lycée de Tremblay-en-France. Pour le maire, il est urgent de trouver des raisons à ces attaques, explique-t-il mardi sur Europe 1.

En dix jours, le lycée Hélène Boucher à Tremblay-en France, en Seine-Saint-Denis, a été à plusieurs reprises le théâtre d'agressions. Lundi, la proviseure a été frappée au visage et sur le corps devant son établissement. "Elle a d'abord été agressée par un jeune qui est arrivé et qui l'a frappée très violemment", raconte sur Europe 1 mardi, un professeur de lettres. "Elle a été évacuée tout de suite à l’intérieur du lycée". Le bâtiment a été également visé par quatre cocktails Molotov alors que les élèves étaient à l'intérieur. Des jeunes s'en sont ensuite pris aux forces de l'ordre appelés sur place à coup de tirs de mortiers confectionnés artisanalement. Et la gardienne du lycée a dû être hospitalisée.

Des véhicules incendiés. Sept jours plus tôt une trentaine d'individus munis de barres de fer s'étaient déjà affrontés devant l'enceinte du lycée et le 6 octobre, deux véhicules avaient été incendiés.

"On s'interroge sur ces faits de violence". Pour le député-maire communiste de Tremblay-en-France, François Asensi, il est urgent de trouver des raisons à ces attaques : "C'est un phénomène propre à cet établissement scolaire et très honnêtement les uns et les autres, aussi bien l'action académique que la police, que la justice, que la Ville, on s'interroge sur les motivations qui ont conduit à ces faits de violence qui sont prémédités", confie-t-il mardi sur Europe 1. "On vient au lycée le matin de bonne heure avec des cocktails Molotov, des barres de fer... Manifestement il y a la volonté de nuire et d'agresser. Il faut vraiment savoir pourquoi cela s'est passé comme ça". Mardi les cours ne seront pas assurés dans ce lycée.