"Il y a un mortier qui a claqué à côté de nos oreilles parce qu'ils tiraient en l’air". Au cinquième et dernier étage de l’immeuble qui jouxte le commissariat, Jean-Pierre, 57 ans, est aux premières loges quand une pluie de mortiers d’artifice et de cocktails molotov ont percuté le bâtiment dans un nuage de fumée et l'ont poussé à s’abriter. "C'est inutile de faire tout ça, s'ils ont tiré c’est qu’ils sont responsables de ce qu’ils ont fait. Ce n'est pas parce qu’ils sont mineurs qu’il faut les dorloter ! Ils auraient eu quelque chose dans le cerveau et puis bien éduqué par les parents, je pense que ça ne se serait pas passé comme ça", s'emporte-t-il.
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"Il y a des familles qui ont peur de dormir"
Devant le collège de la même rue, un groupe d’élèves est en deuil. "Wanys, tout le monde le connaissait, il était gentil il aidait tout le monde, il n'était ni agressif ni méchant, son petit frère c’est mon ami", indique l'un d'entre eux. Au même moment, Karim, 55 ans, père de famille, s'arrête afin d'échanger. "Le calme, le calme, pas de violence, c’est tout. Il y a des familles qui ont peur de dormir", demande-t-il.
Du commissariat au quartier résidentiel, la présence des forces de l’ordre rassure ces familles qui redoutent l’embrasement de leur quartier.