Vente de pesticides en libre-service : 44% des enseignes en infraction

Pesticides, champ illustration crédit : SIA KAMBOU / AFP - 1280
L'association dénonce le nom respect de la législation sur la vente de produits pesticides dangereux (image d'illustration) © SIA KAMBOU / AFP
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avec AFP , modifié à
Face à ces résultats, l'association demande au minimum la mise sous clé des produits dangereux et une formation des vendeurs "pour qu'un conseil complet soit fourni à chaque consommateur".

Plus de quatre enseignes sur dix (44%) ne respectent pas la législation entrée en vigueur en janvier dernier interdisant la vente en libre-service de pesticides, selon une étude* réalisée par la CLCV publiée mardi.

Près de la moitié des points de vente en infraction. Les relevés de l'association de consommateurs ont montré que 44% des enseignes visitées "sont en infraction avec la réglementation puisqu'elles proposent à la vente, dans leurs espaces libre-service, des produits dangereux qui ne devraient être vendus que par un vendeur spécifiquement formé", indique la CLCV dans un communiqué. En grande distribution, c'est même 49% des enseignes qui ne respectent pas la loi, contre 30% dans les enseignes spécialisées, est-il ajouté.

Une absence de conseils d'utilisation. Dans le cas où les points de vente ont mis en place un espace dédié à la vente des pesticides dangereux conformément à ce qui est demandé dans la loi, dans 36% des cas, le conseil fourni par les vendeurs est soit inexistant, soit incomplet, relève la CLCV. "De plus, en consultant des sites sur Internet, nous avons constaté que des plateformes de vente en ligne permettaient l'achat des pesticides chimiques les plus à risques sans délivrance de conseil", ajoute l'association.

Mise sous clé des produits et formation des vendeurs. Face à ces résultats, la CLCV demande aux pouvoirs publics le renforcement des contrôles et la suppression des espaces libre-service avec au minimum une mise sous clé obligatoire de tous les pesticides. Elle réclame également aux distributeurs l'engagement de retirer les pesticides dangereux de leurs rayons avant l'interdiction de 2019, date à laquelle la vente de ces produits doit être totalement interdite aux particuliers, et une mise en place de formations pour les vendeurs "pour qu'un conseil complet soit fourni à chaque consommateur".

*Enquête réalisée par CLCV du 31 mars au 31 mai, dans 158 magasins, dont 79% d'enseignes spécialisées (Mr Bricolage, Bricomarché, Jardiland, Truffaut...) et 21% de grandes surfaces disposant d'espaces jardinerie.