Une "marche sur l'Elysée" pour dénoncer la "politique anti-sociale" de Macron

Palais Elysée 1280
© Christophe Petit Tesson / POOL / AFP
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avec AFP
Une coordination de syndicats, de collectifs et d'associations a réuni samedi plusieurs centaines de manifestants pour une marche jusqu'à la Place du Pérou, à proximité du palais présidentiel.

Plusieurs centaines de personnes ont entamé, samedi à Paris, une "marche sur l'Elysée" contre "la politique anti-sociale" d'Emmanuel Macron, dénonçant la baisse des emplois aidés ou encore les réformes du code du travail et de l'ISF. Répondant à l'appel du Front social, une coordination de sections syndicales (CGT, Sud, CNT, Unef), de collectifs et d'associations (Droit au logement, Droits devant...), les manifestants ont quitté la place du Maréchal Juin (XVIIe arrondissement) vers 15 heures pour rallier la place du Pérou (VIIIe), située à plus de 500 mètres de l'Elysée.

"Prenons la rue!". "On va dire au président des riches ce qu'on pense de tous les dégâts qu'il est en train de provoquer en France", a lancé au micro Romain Almann, d'Info-com CGT. Dans le cortège coloré et festif, des banderoles proclamaient: "marchons sur l'Elysée. Point final au pouvoir des riches!", "s'unir pour ne plus subir", "tous ensemble contre la casse sociale" ou encore "contre Macron et son monde prenons la rue!". Drapeaux, fumigènes, fanfare et slogans animaient le cortège composé de nombreux syndicalistes et militants politiques de gauche, principalement de la France Insoumise (LFI) et du NPA. Eric Coquerel, député (LFI) de Seine-Saint-Denis, comptait parmi les manifestants.

Réunir toutes les contestations. Le Front social doit permettre de "réunir toutes les contestations au même endroit, le même jour et à la même heure", a affirmé à l'AFP une manifestante, Valérie Missillier, militante CGT. "Il faut que les gens prennent conscience qu'il n'y a pas d'un côté la question de nos entreprises et de nos métiers et de l'autre la question des retraites ou des jeunes qui se retrouvent avec moins d'APL ou avec la sélection à l'entrée de l'université", a-t-elle développé. Le Front social, qui juge trop timide l'opposition des confédérations syndicales au gouvernement, avait organisé une manifestation dès le lendemain de la présidentielle pour s'opposer au programme d'Emmanuel Macron.

Baisse de la mobilisation ? Dans son "appel du 18 novembre", publié récemment, il disait vouloir s'employer à "faire converger toutes les luttes qui rassemblent afin de créer les bases d'un mouvement interprofessionnel reconductible" avec les "salariés et chômeurs, jeunes et précaires, ouvriers et paysans, immigrés et auto-entrepreneurs". Jeudi, 80.000 participants ont battu le pavé partout en France (source police) contre les réformes "libérales" du gouvernement, à l'appel d'organisations syndicales (CGT, FO, Solidaires, FSU) et de jeunesse (Unef, UNL, Fidl). C'est près de trois fois moins que lors de la première journée de contestation contre les ordonnances réformant le code du travail, le 12 septembre (223.000 manifestants).