Un ex-animateur d'Intervilles contre TF1 : le parquet ouvre une enquête

Olivier Chiabodo a assuré en septembre 2017 que la triche était "régulière" dans Intervilles.
Olivier Chiabodo a assuré en septembre 2017 que la triche était "régulière" dans Intervilles. © Capture d'écran
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avec AFP , modifié à
Olivier Chiabodo a dénoncé des faits de "harcèlement moral" du temps où il travaillait à TF1. Le parquet de Nanterre a ouvert une enquête.

Le parquet de Nanterre a ouvert une enquête préliminaire pour des faits présumés de "harcèlement moral" dénoncés par l'ex-animateur Olivier Chiabodo lors de ses années à TF1, a indiqué mardi la porte-parole du présentateur.

L'animateur d'Intervilles a décrit à la police de Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine, comment il a été "victime pendant de nombreuses années de menaces, d'accusations mensongères et de manipulations", selon sa défense. Contacté mardi, le groupe TF1 a indiqué qu'il ne commentait pas les procédures en cours.

Tricherie. Lors d'Intervilles, Olivier Chiabodo avait aidé l'équipe du Puy-du-Fou, en Vendée, à battre celle d'Ancenis, en Loire-Atlantique, le 2 juillet 1997, en indiquant la bonne réponse avec un signe discret de la main. Niant la triche dans un premier temps, Olivier Chiabodo, âgé actuellement de 54 ans, avait été licencié par TF1, avant d'être réintégré en 2006 pour être "placardisé" selon son avocat et d'être à nouveau licencié en 2017.

"Dénonciation calomnieuse". Le 20 septembre 2017, Olivier Chiabodo avait porté plainte contre X pour harcèlement moral, son avocat dénonçant un licenciement sous "des prétextes fallacieux et énigmatiques". Le groupe TF1 avait alors vite réagi en indiquant qu'il engagerait une procédure pour "dénonciation calomnieuse" contre l'animateur. Mais celui-ci n'a pas reçu d'assignation depuis, selon son avocat. TF1 n'a pas souhaité commenter cette procédure potentielle non plus.

L'animateur dit avoir "exécuté les ordres de la production". Olivier Chiabodo avait assuré en septembre que la triche était en fait "régulière" dans Intervilles et qu'il ne faisait "qu'exécuter les ordres dictés par la production". Après son premier licenciement en 1997, l'affaire avait été portée devant les prud'hommes qui avaient reconnu une "faute réelle et sérieuse" de la part d'Olivier Chiabodo, mais pas de "faute grave" comme le demandait TF1.