L'aide-soignant a giflé à deux reprises la nonagénaire. (photo d'illustration) 1:30
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Pauline Jacot, édité par Mathilde Belin , modifié à
Une femme de 98 ans, pensionnaire d'un Ehpad du Val-de-Marne, a été violentée à plusieurs reprises par un aide-soignant, qui a été placé en garde à vue mardi. 

Un aide-soignant a été placé en garde à vue mercredi, soupçonné de maltraitance et de violences sur une dame de 98 ans dans un Ehpad situé à Arcueil, dans le Val-de-Marne, a appris Europe 1, confirmant une information du Parisien.

Une caméra cachée dans sa chambre. La nonagénaire présentait régulièrement des hématomes sur le visage, ce qui a alerté ses enfants. Ces derniers ont alors décidé de dissimuler au début du mois une caméra dans sa chambre, et les images sont alors sans équivoque : l’aide-soignant se montre violent envers la pensionnaire, et lui donne des gifles à deux reprises, a rapporté à Europe 1 un policier qui a eu accès aux images.

Un jour où la nonagénaire ne parvenait pas à avaler ses médicaments, l’aide-soignant l’insulte et devient violent envers elle. Ou encore, un soir de la semaine dernière, alors que la dame tombe de son lit et appelle à l’aide, il la traîne par les jambes puis par les cheveux, avant de la jeter sur le lit. "Pitié", lui lance-t-elle alors… sans l'émouvoir. 

Considéré comme un "homme de confiance". La famille de la nonagénaire a ainsi porté plainte vendredi dernier. L’homme, inconnu des services de police, n’avait jamais été visé par une plainte auparavant dans cet Ehpad, et était considéré comme un "homme de confiance" de l'établissement, selon nos informations. Il y était présent depuis l’ouverture de l’Ehpad, il y a une dizaine d’années. Il a depuis été mis à pied. 

D'autres familles entendues. L'homme, qui doit dans la journée être confronté aux vidéos, nie pour l'heure les faits. Adef résidences a déploré un "acte de violence insoutenable" et a mis à pied son salarié "dès connaissance des faits", a affirmé l'Ehpad à l'AFP. "Cet acte de maltraitance a aussitôt fait l'objet de signalements auprès de l'ARS (Agence régionale de santé) et du Procureur de la République par l'établissement", et l'ensemble des familles de résidents ont été informées, a-t-il aussi été assuré. D'autres familles de pensionnaires ont été entendues dans le cadre de l'enquête, notamment celles résidant au même étage.