Trois organisations patronales et cinq centrales syndicales ont été reçues mardi par Emmanuel Macron à l’Elysée, une rencontre au cours de laquelle le chef de l’Etat a exprimé une volonté de changement d’attitude vis-à-vis des partenaires sociaux. "On n’a pas tant parlé du fond car on voit bien qu’Emmanuel Macron ne changera pas de ligne. Mais sur la méthode, le président a annoncé revenir à un échange avec les interlocuteurs sociaux", rapporte mardi dans Europe Soir Pascal Pavageau, secrétaire général de Force Ouvrière.
Un avant et un après-17 juillet. "A FO, on a demandé qu’il y ait un avant-17 juillet en terme de méthode, qui était une logique de 'Je marche seul, j’avance seul', et un après-17 juillet, qui revienne aux fondamentaux du dialogue et donc du respect de la négociation professionnelle et du rôle des négociateurs sociaux", explique Pascal Pavageau, assurant qu'Emmanuel Macron "s’est clairement engagé à que ce retour de la démocratie sociale se fasse".
Vers une possible mobilisation en septembre. Si les syndicats paraissent apaisés par ce changement d’attitude du président à leur égard, ils continuent toutefois de mener la bataille sur le fond, alors que de nombreux dossiers seront à l’ordre du jour à la rentrée, comme le plan pauvreté, la réforme de l’assurance chômage ou encore la réforme des retraites. Et à ce titre, Force Ouvrière ne relâche pas la pression et maintient un possible appel à la grève début septembre/fin octobre. "Ce qui importe avant tout, c’est la politique, l’orientation, et donc le fond. Et de point de vue-là, Macron n’a montré aucune inflexion et dans ce cas, avec les autres organisations qui le souhaitent, nous irons vers une mobilisation interprofessionnelle."