Souffrance psychique des jeunes : l'Assemblée étend une expérimentation

Selon la rapporteure et députée socialiste Michèle Delaunay, quelques 2.000 jeunes seront concernés au total par cette expérimentation. Image d'illustration.
Selon la rapporteure et députée socialiste Michèle Delaunay, quelques 2.000 jeunes seront concernés au total par cette expérimentation. Image d'illustration. © MARTIN BUREAU / AFP
  • Copié
avec AFP
Les députés ont décidé d'étendre cette expérimentation d'une durée de quatre ans prévue initialement seulement pour les 11-21 ans.

L'Assemblée nationale a étendu dans la nuit de jeudi à vendredi aux enfants à partir de 6 ans une expérimentation pour améliorer la prise en charge et le suivi de jeunes en souffrance psychique, dans le cadre de l'examen du projet de budget de la Sécu.

Pendant quatre ans. Le projet de loi prévoyait qu'à partir du 1er janvier 2017, et pendant quatre ans, que des jeunes de 11 à 21 ans, chez lesquels un médecin (généraliste, médecin scolaire, pédiatre) avait évalué une souffrance psychique, puissent être orientés vers des psychothérapeutes pour des consultations prises en charge financièrement par un fonds.

Un tiers de 6-18 ans concernés ? Les députés ont souhaité, au travers d'amendements soutenus sur tous les bancs, élargir la tranche d'âge concernée, à partir de 6 ans. Quelques 2.000 jeunes seront concernés au total, a indiqué la rapporteure pour l'Assurance maladie, Michèle Delaunay (PS). "Nous savons que la situation est difficile. Une enquête organisée par l'Unicef en 2014 en France indique que plus d'un tiers des 6-18 ans se sentent en difficulté psychoaffective et que ce sont 50% des plus de 15 ans qui expriment des sentiments de mal-être", a rappelé la ministre de la Santé Marisol Touraine.

Les psychologues libéraux sollicités. L'expérimentation associera uniquement les psychologues libéraux, ont précisé les députés. En effet, les actes des psychiatres sont déjà remboursés par l'Assurance maladie et les patients pris en charge présentent des situations cliniques complexes ou sévères non incluses dans le dispositif.