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Margaux Fodéré / crédit photo : Jc Milhet / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Alors que la canicule se fait ressentir sur la quasi-totalité du territoire français, les experts se préoccupent de l'état des nappes phréatiques. Leur niveau serait encore trop bas selon ces derniers malgré les fortes pluies de juillet, qui ont ainsi été insuffisantes pour nourrir nos sols.

Les coups de chaud successifs dans le pays n'arrangent rien du côté de nos nappes phréatiques, selon les experts. Après un hiver sec et donc un été 2023 chaud, 72 % d'entre elles souffrent et les pluies marquées dans le Nord en juillet n'ont pas suffi à nourrir efficacement nos sols. En profondeur, les nappes enregistrent toujours des niveaux bas.

Car si certaines régions, comme la Bretagne, ont eu des précipitations supérieures aux normales de saison cet été, c'est loin d'être le cas dans le reste du pays, comme en témoigne Simon Mittelberger, climatologue chez Météo France. "Sur la moitié sud, et plus précisément de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, on a eu un mois de juillet déficitaire avec 70 % de précipitations en moins par rapport à un mois de juillet normal. Et ce mois d'août, il est dans la continuité du mois de juillet avec un mois également déficitaire."

Des réserves d'eau de surface pleines

Résultat, dans certains territoires, les sols sont secs et le niveau des nappes phréatiques du pays reste aussi bas que l'été dernier, pendant la sécheresse. Alain Dupuy, professeur d'hydrogéologie à l'Institut national polytechnique de Bordeaux, remarque effectivement un déficit d'eau dans les sols. "À peu près les trois quarts des nappes sont en dessous de leur niveau normal. Malheureusement, nous sommes dans une période de vidange. Ces niveaux-là vont avoir une tendance à baisser jusqu'à la reprise des précipitations qui devrait avoir lieu, on l'espère, à l'automne prochain."

En revanche, du côté des eaux de surface, autre ressource dont nous disposons, les réserves sont bien meilleures. Dans les retenues d'eau exploitées par EDF, dont plus de 600 barrages, le taux de remplissage est supérieur aux normales de saison, grâce notamment à de bonnes précipitations au mois de mai et juin. Même constat chez Engie qui note aussi un niveau élevé de remplissage dans ses barrages.