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Alexis de la Fléchère / Crédit photo : CARINE SCHMITT / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Les pluies qui s'abattent dans le nord de la France auraient pu permettre aux nappes phréatiques de reconstituer leur stock d'eau, actuellement à un niveau alarmant. Mais pour Alain Dupuis, professeur en hydrogéologie, ces précipitations sont trop tardives pour avoir un véritable effet.

Les averses qui couvrent la moitié de la France cette semaine sont-elles réellement une bonne nouvelle face à la sécheresse ? Alors qu'un bon nombre de nappes phréatiques sont à un niveau préoccupant, ces pluies risquent d'être moins salvatrices que l'on pourrait imaginer, prévient Alain Dupuis, professeur en hydrogéologie.

"Il aurait fallu des pluies d'hiver"

"Les événements pluvieux que l'on a pendant l'été satisfont les premiers centimètres voire mètres du sol. Mais pour les nappes qui sont plus bas que ça, l'eau n'y arrive pas. La végétation se serre. Vous avez l'évaporation, vous avez l'évapotranspiration. Tout le cycle de l'eau repart vers l'atmosphère mais ça ne recharge pas les nappes", explique-t-il.

Et pour les spécialistes, ces pluies d'été sont trop tardives. "Il aurait fallu des pluies d'hiver qui tombent de manière régulière, qui laissent le temps au sol de s'imprégner, s'imbiber. L'eau serait descendue tranquillement sous l'effet de la gravité, dans le sous-sol. Ce retard là, il n'est pas rattrapable", complète Alain Dupuis. La situation des nappes phréatiques reste préoccupante. Sur une grande partie du pays, 68% des niveaux persistent sous les normales de saison