Réveillon du Nouvel An : Paris, non merci

© MATTHIEU ALEXANDRE / AFP
  • Copié
Mélanie Nunes et T.M.
Un mois et demi après les attentats, certains Parisiens ont décidé de quitter la capitale pour fêter le réveillon du Nouvel An.

C'est bientôt l'heure de tourner la page de l'année 2015, marquée évidemment par les attentats de novembre à Paris. Les récents événements ont ainsi poussé certains à quitter la capitale pour fêter le Nouvel An.

"Sortir de cette peur ambiante". C'est le cas de Robin, qui, avec sa bande d'amis, a décidé de partir à la campagne. C'est une première pour lui un 31 décembre. "On va se retrouver à 18 amis, à environ 45 minutes de Paris. On s'est dit que le faire à la campagne, ça nous ferait du bien, de sortir un petit peu de toute cette peur ambiante que l'on constate tous les jours à Paris", explique le jeune homme. "Et puis c'est vrai qu'avec ce qui s'est passé il y a un mois, autant en profiter, partager un bon moment entre nous et trinquer à la future année qui arrive, et qui sera, je l'espère, plus belle que 2015", poursuit-il.

Des annulations en pagaille. Ce genre de décision fait en tout cas baisser l'activité des traiteurs de la capitale. Francis Cousin, qui livre dans toute la France, n'a aucune livraison à Paris cette année. " On a eu des annulations sur les fêtes de fin d'année", explique-t-il. "C'était catastrophique, tout le monde voulait tout annuler. Quelques fois on a senti que c'était un petit peu excessif. Les gens sont un peu réticents à organiser des manifestations avec beaucoup de personnes."

Direction la Normandie. Parmi les destinations prisées, Cabourg ou Deauville, en Normandie, où la plupart des restaurants sont déjà plein pour le Nouvel An, alors que d'habitude, il reste encore des places le jour même. Pour les restaurateurs, pas de doute : l'effet des attentats dans la capitale a boosté leur chiffre d'affaires, qui s'annonce bien meilleur que l'année dernière. Il y a même deux fois plus de monde inscrit au fameux bain de minuit de Deauville par rapport à l'an passé. Peut-être aussi parce qu'il fait plus chaud.