Reprise des expulsions à Notre-Dame-des-Landes : sept lieux de vie évacués, des affrontements "mineurs"

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Sept lieux de vie ont été évacués jeudi matin à Notre-Dame-des-Landes. © GUILLAUME SOUVANT / AFP
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Pierre-Baptiste Vanzini, édité par , modifié à
"Il y a eu des contacts, il y a eu des jets de projectiles, mais on n'est pas dans les niveaux de violence que l'on a pu connaître", a commenté le général Richard Lizurey, directeur général de la gendarmerie nationale. 

"Tous les objectifs" fixés pour la matinée de jeudi à Notre-Dame-des-Landes "ont été atteints", selon la gendarmerie nationale. Les quelque 2.000 militaires mobilisés pour la seconde opération d'expulsion des occupants illégaux ont cerné et évacué la forêt de Rohanne. Le lieu est emblématique dans l'histoire du conflit : c'est là que s'était embourbée l'opération César, qui s'était soldée par un échec en 2012. 

Sept évacuations, sept expulsions. "Jeudi à la mi-journée, sept lieux de vie, des cabanes et des tentes, ont été évacués, et sept habitants expulsés sur une centaine de présents. "Les affrontements ont été relativement mineurs", a commenté le général Richard Lizurey, directeur général de la gendarmerie nationale. "Il y a eu des contacts, il y a eu des jets de projectiles mais on n'est pas dans les niveaux de violence qu'on a pu connaître." 

Les fossés en cours de remblaiement. À midi, des engins de chantier remblayaient les fossés creusés par les zadistes sur les routes et détruisaient les barricades. Les camions de déménagement devaient ensuite enlever les possessions des habitants, avant la destruction des lieux. 

Selon la gendarmerie une dizaine de squats au total seront évacués durant l'opération qui "va durer quelques jours".

 

Des zadistes "indignés et en colère"

Si l'évacuation s'est pour l'instant faite sans heurts violents, les occupants de la Zad se sont dits "en colère" et "indignés" de l'intervention des gendarmes, jeudi midi. "Ce qu'on veut rappeler c'est que ce territoire on l'a défendu tous ensemble. C'est grâce à cette cohérence collective qu'il existe aujourd'hui, qu'il n'est pas bétonné", a expliqué Camille, porte-parole des occupants. "En attaquant ces lieux c'est l'ensemble du projet qu'on attaque. Ils osent revenir ainsi détruire des lieux, des bâtiments, des vies, mais aussi le bocage et les pratiques agricoles qui sont en train d'être menées à cet endroit."